Dans des environnements professionnels très différents les uns des autres on entend aujourd’hui parler de « métier ». Souvent associé au corporatisme, le mot n’a pas bonne presse. L’auteur de cet ouvrage sonde les désirs de « métier » exprimés de nos jours tant par des agents des impôts que par des vendeurs dans une entreprise de prêt-à-porter masculin, des techniciens du nucléaire ou encore des personnes travaillant dans un service de réanimation d’un hôpital général : construire une compétence professionnelle, partager une identité collective liée à l’exercice d’une activité particulière, intégrer une entreprise. On ne sera pas surpris que, dans un univers professionnel faisant de plus en plus appel à la responsabilité individuelle (dans l’exercice de tâches particulières, dans la construction d’un itinéraire professionnel), la thématique du métier soit si développée. A quelles conditions, comment et jusqu’à quel point participe-t-elle aussi de la définition de nouvelles relations du travail?