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L’association : sociologie et économie

Jean-Louis Laville et Renaud Sainsaulieu Fayard, 2013 [réédition, 1997], 448 p., 10 €

L’association est « la convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en commun, d’une façon permanente, leurs connaissances ou leurs activités dans un but autre que de partager les bénéfices ». Distincte de l’entreprise privée et du service public, c’est un phénomène non négligeable, pour l’emploi comme pour le Pib. La question principale est celle de l’articulation entre le projet émanant des fondateurs et la nécessité d’une organisation pour le réaliser. Cet ouvrage, réédition remaniée et actualisée du livre Sociologie de l’association (DDB, 1997), vise à expliciter les formes spécifiques de la vie associative d’aujourd’hui. La première partie propose un cadre théorique de ses dimensions institutionnelle, économique et organisationnelle. Une deuxième partie précise, d’un point de vue épistémologique, les spécificités associatives. Une troisième partie, enfin, s’attarde sur huit études de cas détaillées et analysées. Quelle que soit la « logique d’action » qui préside à sa création (domestique, d’aide, d’entraide, de mouvement, multilatérale), toute association puise potentiellement ses ressources dans les trois pôles de l’économie : marchande (vente de biens et services), non marchande (revenus de transfert et dons privés) et non monétaire (bénévolat). Le fait associatif se situe entre société et communauté. On peut parler de « réalité socio-communautaire » dans le cadre d’un espace public. Indissociable de la démocratie, c’est une forme profondément adaptable, d’où sa place de révélateur des tensions d’une époque et une identité à la fragilité singulière. Un tableau très complet.

Camille Renouard
10 avril 2013
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