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Gouverner la ville mobile

Philippe Estèbe Puf, coll. La Ville en débat, 2008, 74 p., 8 €

Les réflexions actuelles autour du statut des métropoles mettent en lumière l’évolution des grandes agglomérations depuis plus de 50 ans. La ville, méconnue du droit des collectivités territoriales qui ne connaît que les communes, voit ses institutions s’adapter pour répondre aux exigences de la mondialisation, de l’urbanisation, des nouvelles technologies. Dans un ouvrage concis et accessible, Philippe Estèbe oppose les deux visions du gouvernement des villes que cette situation nouvelle a créées. La première pense ce gouvernement comme celui d’une nation, mais à l’échelle locale : celle de la ville-Etat. Cette conception du politique et de la société donne un rôle important à des institutions centralisées, garantes de la justice et de l’efficacité de l’action publique, comme du respect de la démocratie représentative. A l’inverse, la vision de la « ville fragmentée » envisage l’action publique de façon plus libérale en considérant que les citoyens votent avec leurs pieds : ils choisissent d’habiter dans « la municipalité qui offre le panier le plus proche de leurs préférences ». Aucune de ces deux visions n’explique les mutations en cours dans les métropoles. « Gouverner la ville mobile », c’est penser une autre conciliation entre elles deux. Le défi démocratique métropolitain est d’associer le régime des villes centres, marqué par une mixité sociale et économiquement porteur, et celui des intercommunalités périphériques, témoin d’une homogénéité sociale et d’une spécialisation économique plus grandes.

Jeanne Chauvel
6 juin 2012
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