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Une écologie des relations

Philippe Descola CNRS éditions, « Les grandes voix de la recherche », 2019, 64 p., 8 €

Présenter, en quelques dizaines de pages, le parcours, la passion et les travaux des lauréats de la prestigieuse médaille d’or du CNRS. Telle est l’ambition de la collection « Les grandes voix de la recherche », qui se décline aussi en version audio. Dans Une écologie des relations, l’ethnologue et anthropologue Philippe Descola, qui fut l’élève de Claude Lévi-Strauss, raconte ses premiers pas, ses découvertes, avec simplicité. Déçu par la philosophie, qui « se prenait elle-même dans son histoire comme un propre sujet de réflexion », il s’est immergé, entre 1976 et 1978, au sein des communautés achuar d’Amazonie, en Équateur. Attiré par l’ambivalence avec laquelle ces populations étaient alors perçues en Europe (tantôt en parfaite harmonie avec leur environnement, tantôt tribus anthropophages), il découvre en réalité une forêt patiemment travaillée par les humains, un immense « jardin » où les Achuar entretiennent quantité de relations sociales, avec leurs semblables comme avec les plantes et les animaux. Il définira ensuite quatre manières qu’ont les humains de se relier à l’environnement : le totémisme, l’animisme, le naturalisme et l’analogisme. Les travaux de Descola sont, littéralement, d’une actualité brûlante, alors que changements climatiques en cours nous invitent à repenser en profondeur nos manières de considérer notre environnement.

Aurore Chaillou
4 mars 2020
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