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Stop au chômage et à la régression sociale

Collectif Roosevelt, Guy Desmarets, David Feltz et Michel Montigné Editions de l’Atelier, 2016, 128p., 6€

Fruit de l’atelier « travail » du Collectif Roosevelt, ce petit livre rappelle d’abord en quoi le chômage « n’est pas une fatalité ». Certes, toutes les politiques d’emploi mises en œuvre jusqu’à présent se sont soldées par des échecs. Mais toutes étaient centrées – à tort – sur l’augmentation du temps de travail, et la diminution des salaires et des cotisations sociales des entreprises. Avec force détails, Guy Démarest, David Feltz et Michel Montigné dénoncent en quoi ces politiques sont créatrices d’inégalités : l’argent, détenu par les entreprises, est monopolisé par les actionnaires. Une piste pourtant n’a pas été explorée à fond. Malgré la baisse globale du temps de travail dans les pays industrialisés, la France en effet a augmenté sa production de 113% entre 1974 et 2013. Et si la montée du chômage n’était pas due au manque de croissance, mais au développement des inégalités ? D’où la solution phare proposée dans ce court ouvrage : « mieux répartir le temps de travail ». Il s’agit alors de penser des politiques d’emploi efficaces, tournées vers le progrès social et écologique, et dans lesquelles le travail a un sens. La réduction du temps de travail, telle qu’elle a été mise en place en France présente beaucoup de défauts, reconnaissent les auteurs. Mais le bilan globalement positif (350 000 emplois créés) doit nous pousser à réexaminer cette mesure, en repérant et réparant ce qui n’a pas marché. Plusieurs propositions concrètes sont avancées : ainsi, le passage aux 32 heures pour tous, la limitation des heures supplémentaires, la multiplication des formations et des embauches de remplacement. La thèse est claire, argumentée, défendue avec une expertise appréciable !

Louise Roblin
9 juillet 2017
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