Qui ne voudrait voir reculer les comportements violents, les haines réciproques, les attitudes racistes ? Sachant combien vaine est la simple condamnation morale de telles attitudes, les auteurs de ce petit livre exposent les principes directeurs de la méthode de « thérapie des liens sociaux », élaborée et mise en œuvre depuis 1980 par Charles Rojzman et ses collaborateurs, notamment dans les banlieues. Constatant combien les acteurs sociaux (associatifs ou professionnels) se sentent de plus en plus impuissants face aux comportements qui dissolvent le lien social, les auteurs invitent à libérer l’expression des peurs qui sont à l’origine des discours de haine et de violence, à sortir des visions manichéennes, à refuser les complaisances dans la victimisation. Transdisciplinaire par essence, la thérapie sociale recourt aux analyses et intuitions d’auteurs comme Freud, Erich Fromm, Cornelius Castoriadis, Mélanie Klein, Gérard Mendel, Henri Laborit. Si l’on vise une « guérison des institutions », les pathologies sociales que sont les phénomènes de violence ne sont ni à nier, ni à excuser, mais à « transformer par le conflit ». Car la démocratie suppose le conflit.