Partager « Agir en démocratie », c’est à la fois retrouver le dynamisme de l’engagement d’Hélène Balazard et le travail de fond d’une jeune chercheuse déjà très expérimentée. Il y a certes un parti pris dans ce champ de la citoyenneté sur les pas de Saul Alinsky et de l’empowerment. Le champ voisin de la capacitation chère à Paolo Freire est à peine évoqué...
Mais la dynamique de renforcement des capacités d’agir des citoyens – la démocratie d’interpellation, troisième dimension de la démocratie à côté de celle de représentation et celle dite participative – nous est ici décrite avec force et talent.
Hélène Balazard part de trois défis à la démocratie : la démocratie représentative trouve sur son chemin l’abstention et les votes extrêmes, la démocratie participative peine à émerger et le monde associatif s’essouffle ! Dès lors, en cinq chapitres commençant par un « Comment ? », elle livre non pas des recettes mais des pistes pratiques partant d’expériences analysées, l’une à Londres ( London Citizens), l’autre à Grenoble (l’Alliance citoyenne). Sont successivement abordés : justice sociale et autonomie de la société, être à la fois critique et efficace, représentatif sans être élu, être en conflit et coopérer, avoir le pouvoir sans le retenir et donc comment s’organiser pour peser sur les décisions.
« Que nos chemins continuent à se croiser sur les chemins de la démocratie », c’est la dédicace d’Hélène Balazard sur son livre. C’est ce souhait que je vous invite à partager par sa lecture.
25 septembre 2015