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L’entreprise efficace à l’heure de Swatch et McDonald’s

Guillaume Duval Syros, coll. Alternatives économiques, 2e édition, 2000, 192 p., 89 F

Publié une première fois en 1998, ce livre développe, de façon vivante et accessible, la thèse selon laquelle, loin de s’évanouir, le taylorisme fait aujourd’hui l’objet d’une reconfiguration : un néotaylorisme apparaît, comme l’indiquent la généralisation au travail de bureau de la recherche d’un one best way ou encore l’apparition, en 1987, de la norme Iso 9000 qui vient qualifier non plus un produit mais une organisation entière. Les nouvelles technologies de l’information rendent possible cette évolution et ne peuvent donc pas être identifiées à quelques signes précurseurs de la fin du taylorisme. La véritable résistance à l’extension du travail prescrit, répétitif et déqualifié passe par le renchérissement du travail peu qualifié, qui seul peut inciter à l’automatisation. Mais cette politique doit aller de pair avec l’élévation de la formation initiale et le développement de la formation permanente.

Antoine Kerhuel
4 juin 2012
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