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Sahel L’ère des juntes

Ismaël Wagué, ministre de la réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale, et Malick Diaw, président du conseil national de la transition, étaient membres du Comité national pour le salut du Peuple, le directoire de la junte au pouvoir au Mali, mis en place en 2020, suite au coup d’État du 19 août. © Kassim Traoré/VOA/CC/Wikimedia
Ismaël Wagué, ministre de la réconciliation, de la paix et de la cohésion nationale, et Malick Diaw, président du conseil national de la transition, étaient membres du Comité national pour le salut du Peuple, le directoire de la junte au pouvoir au Mali, mis en place en 2020, suite au coup d’État du 19 août. © Kassim Traoré/VOA/CC/Wikimedia

La présence de pouvoirs militaires en Afrique sahélienne se veut une réponse aux défaillances des gouvernements civils. Si l’intervention de l’armée a permis de mettre fin à des crises politiques, elle aboutit in fine à un net recul démocratique.


Depuis le début des années 1960, la présence des militaires au pouvoir dans certains pays africains continue quasiment sans interruption de faire l’actualité. Cette présence au pouvoir est plus visible dans les pays d’Afrique francophone, anciennes colonies françaises, que dans les pays anglophones.

D’une part, les États d’Afrique francophone sont façonnés sous une forte influence démocratique française qui est souvent peu conforme à leur réalité historique de gouvernance politique. D’autre part, la crise de la démocratie et de la gouvernance s’ajoute à une crise sécuritaire, liée à la présence des djihadistes au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Toutefois, la question de la légitimité démocratique du pouvoir politique se pose.

Le maintien de la sécurité et le contrôle du territoire constituent un caractère spécifique de l’État moderne. Suivant cet argument, les citoyens vont considérer que l’État est plus légitime car il est censé fournir un meilleur produit que d’autres acteurs.

Le fait que cela renforce ou non la légitimité dépend, dans une large mesure, de l’expérience de violence, ou de répression, subie par certains groupes, disons « rebelles », dans leurs rapports avec l’État et de leur capacité à opposer une alternative pour assurer cette sécurité.

En recourant en une formule synthétique, on définit le pouvoir comme résultant, pour toute société, de la nécessité de lutter contre l’entropie qui la menace de désordre, comme elle menace tout système. Cela veut dire que le mauvais fonctionnement de l’appareil de sécurité entraîne la faiblesse du système de commandement.

Processus enraciné

Assiégé au nord par des mouvements djihadistes, le gouvernement malien, dirigé par Amadou Toumani Touré, a peiné à faire asseoir l’autorité de l’État dans l’ensemble du territoire, ce qui

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