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Il revient à tous, pays et habitants de la planète, de préserver les biens publics mondiaux. Ce défi implique d’imaginer des financements innovants et de réhabiliter l’action publique.
Les biens publics, telle la défense nationale ou la qualité de l’air, se distinguent radicalement des biens privés par deux propriétés très particulières : la non-rivalité et la non-exclusion. La non-rivalité se réfère à l’indivisibilité de la « consommation » du bien ou du service : contrairement aux biens marchands, l’accroissement de la disponibilité du bien public pour une personne ou un groupe ne réduit pas sa disponibilité pour tous les autres. Les consommateurs ne sont pas rivaux.
Le second critère, la non-exclusion, signifie qu’il est impossible d’exclure quiconque de la consommation ou de l’usage de ce bien public. Il est donc impossible de le faire payer. Pensons, par exemple, à l’éclairage public ou à la qualité de l’eau de mer.
Si l’on demande aux entreprises ou aux individus ce qu’ils sont prêts à payer pour ces biens publics en fonction de l’avantage qu’ils en retirent, il est rationnel, d’un point de vue individuel, qu’ils sous-estiment fortement leur propension à payer. Quand on ne peut être exclu de la consommation ou de l’usage d’un bien ou d’un service, autant que ce soit les autres qui paient !
Chacun a intérêt à ce que les autres financent le bien public dont on ne peut lui refuser la jouissance.
Laisser au marché la production de ces biens publics revient donc, nécessairement, à les sous-produire. C’est le problème, en économie, du « passager clandestin » : chacun a intérêt à ce que les autres financent le bien public dont on ne peut lui refuser la jouissance, mais la généralisation de ce comportement conduit à ce qu’il ne soit pas produit.
Or ces services ou biens publics sont indispensables à la vie de nos sociétés. La solution est donc qu’ils soient financés par un impôt obligatoire, qui ne dépend pas de la disposition à payer des uns et des autres, mais de leur capacit�
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