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Union européenne Pacte vert en sursis ?

© Ganna Zelinska / iStock
© Ganna Zelinska / iStock

Dépendant des alliances du nouvel hémicycle européen, le Pacte vert a d’emblée pâti de son enracinement dans une optique de croissance verte. Ses ambitions engagent à un choix de société. Autrement dit, à une large concertation démocratique.


Le Pacte vert (Green Deal), feuille de route climatique de l’Union européenne (UE), voit son avenir suspendu au jeu des nouvelles coalitions issues du scrutin du 9 juin. Si le mouvement de balancier dans l’hémicycle a été moins fort qu’attendu, il ne va pas dans le sens d’une relance de ce Pacte vert déjà malmené. Comment le sauver ?

Ce Green Deal a vu le jour d’une façon assez inattendue, à l’issue des élections européennes de 2019. Le Parti populaire européen (PPE) d’Ursula von der Leyen, à la droite de l’hémicycle, était arrivé en tête sans majorité suffisante, contraint alors de faire alliance avec les Socialistes et Démocrates et les centristes pour obtenir la présidence de la Commission européenne.

La coalition s’était formée autour d’un projet de « croissance verte » – censé concilier développement économique et respect de l’environnement –, sans convaincre le groupe des Verts, mais débouchant sur une feuille de route : celle-ci était dédiée à la réalisation des objectifs de neutralité carbone et visait à découpler la croissance économique et l’utilisation des ressources.

Il était attendu que les élections de juin 2024 remettent en question cet équilibre fragile. Cette fois, au sein de l’extrême droite, hostile au Pacte vert, le Groupe conservateurs et réformistes (ECR) renforce son nombre de sièges et Identité et démocratie (ID) le stabilise. Une éventuelle alliance du PPE avec l’ECR de Giorgia Meloni pourrait sonner le glas du Pacte.

De faibles moyens

S’il n’a pas franchement accéléré la transition jusqu’à présent, le Pacte vert a fixé des objectifs climatiques ambitieux, pour faire de l’Europe le premier continent au monde neutre pour le climat. Il a aussi proposé une approche plus systémique de la crise écologique. Il s’est affiché « comme u

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