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Venezuela Participation citoyenne sous pression

Francisco Pérez et des jeunes de La Vega (Caracas, Venezuela) jouent des percussions pour animer une conférence de presse montée par des organisations populaires à l’occasion de la campagne électorale pour l’élection des députés en 2015. © Yoletty Bracho
Francisco Pérez et des jeunes de La Vega (Caracas, Venezuela) jouent des percussions pour animer une conférence de presse montée par des organisations populaires à l’occasion de la campagne électorale pour l’élection des députés en 2015. © Yoletty Bracho

Alors que la participation citoyenne s’est développée au Venezuela au début du XXIe siècle, le durcissement autoritaire du régime, à partir de l’année 2015, a entraîné une réorganisation des solidarités de proximité.


L
a Révolution bolivarienne au Venezuela, au cours des années 2000, a vu émerger une large offre participative, déployée à la fois par des dispositifs sectoriels (les « missions ») et territoriaux (les « conseils communaux », CC, et les « communes »1). Le développement de cette offre a pris appui sur une dynamique de rapprochement entre les institutions publiques et les réseaux des gauches vénézuéliennes, diversement engagés au sein ou auprès des classes populaires urbaines.

Ce rapprochement s’est notamment effectué par le recrutement de militants issus de ces gauches au sein des institutions publiques de la participation, ou par leur engagement dans la gestion des dispositifs participatifs au sein des barrios (quartiers populaires). Ainsi les militants populaires vénézuéliens sont-ils devenus des « intermédiaires militants » de l’action publique.

Dans les années 2020, le durcissement autoritaire du gouvernement de Nicolás Maduro, successeur d’Hugo Chávez, et la crise politique et économique provoquent ce que les agences onusiennes appellent une « crise humanitaire complexe », qui se traduit notamment par le départ de 7 millions de Vénézuéliens sur les routes de l’exil (approximativement un tiers de la population) selon le Haut-Commissariat aux réfugiés et l’Organisation internationale des migrations.

On assiste, également, à un processus de désinstitutionnalisation de la participation, c’est-à-dire à une déstructuration de l’offre participative par le haut, du fait de la réduction drastique de l’investissement public dans ce secteur et de la délégitimation politique, voire de la purge des réseaux politiques et associatifs qui jouaient le rôle d’intermédiaires de la participation

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