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Insertion Que faire du RSA ?

Les critiques du RSA font des allocataires les seuls responsables de leur difficile retour à l’emploi. Entre chiffres méconnus et insuffisance de l’accompagnement, l’urgence est à une politique d’insertion renforcée.


En 2009, le revenu minimum d’insertion (RMI) a été transformé en revenu de solidarité active (RSA) au prétexte de mieux inciter les allocataires à reprendre un emploi. Depuis sa création, le RMI n’a en effet cessé d’être critiqué, de nombreux responsables politiques et économistes y voyant une « trappe à inactivité ». Mais le RSA est tout autant mis en cause. Une réforme a été annoncée par le président de la République durant la campagne. Alors, que faire du RSA ?

Le revenu minimum d’insertion a été critiqué assez rapidement après sa mise en œuvre. En 1992, la Commission nationale d’évaluation du RMI rend un rapport qui pointe tout à la fois l’insuffisance du montant de l’allocation pour vivre, le faible nombre de contrats d’insertion signés et un retour à l’emploi limité. À la fin des années 1990 et au début des années 2000, les critiques se durcissent : le fait que le nombre d’allocataires ne diminue pas avec l’amélioration de la conjoncture économique renforce l’idée que le RMI désinciterait au travail.

Le revenu de solidarité active, mis en place en 2008, est censé répondre à ces critiques et récompenser ceux qui reprennent un emploi. Le terme lui-même fait allusion à l’idée devenue à la mode que les minima sociaux devraient être un tremplin vers l’emploi et non un piège : il faut activer les dépenses de protection sociale. L’idée de trappe à inactivité va bientôt laisser place à celle, plus politique, d’assistanat. Dans le débat public, l’expression « cancer de l’assistanat » apparaît et sont évoqués de plus en plus en plus fréquemment les soupçons de fraude et de paresse. Bien que le contrat d’insertion ait été remplacé par le contrat d’engagement réciproque, les sorties vers l’emploi restent minoritaires.

Parole à la défense

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