Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Risques financiers La prudence fait le danger

© AndreyPopov/iStock
© AndreyPopov/iStock

En se protégeant individuellement contre les risques financiers, les banques peuvent déstabiliser le système dans son ensemble. Des politiques publiques systémiques permettraient de faire face à ces risques sans les amplifier. 


Quand les prévisions météorologiques nous indiquent qu’il va pleuvoir et que chacun sort avec son parapluie parce qu’il craint les gouttes (ou, dans le langage des économistes, qu’il a une aversion pour le risque), l’épisode pluvieux ne résulte pas du comportement des agents pour se prémunir des effets de la pluie.

En d’autres termes, le temps qu’il fait n’est pas affecté par les prévisions sur celui-ci et par les réactions individuelles que ces prévisions suscitent. Le risque global de pluie se détermine ailleurs : il est indépendant de la réaction des acteurs à ce risque. On dit qu’il est exogène.

C’est très différent en finance : si tout le monde cherche à se prémunir des risques anticipés (si tout le monde sort avec son parapluie dès lors que les prévisions annoncent une averse), il ne va pas seulement pleuvoir, mais ça va être le déluge.

En finance, ce sont bien les comportements individuels visant à se prémunir des risques annoncés qui les amplifient. Dit autrement, et selon les termes de l’économiste, en période de stress financier, le risque n’est plus exogène, il devient endogène : ce sont les actions, réactions et interactions des agents de la sphère financière qui créent et amplifient les risques.

Paradoxe de la liquidité

On retrouve ici ce que l’on appelle le paradoxe de la liquidité, à savoir que la liquidité n’existe que tant qu’elle n’est pas testée. Si tout le monde veut en même temps vendre ses titres pour récupérer de la liquidité ou pour racheter des titres plus sûrs, alors la liquidité disparaît. On dit que le marché est à sens unique : tout le monde veut vendre, personne ne veut acheter, il n’y a plus de contreparties sur le marché et les prix s’effondrent.

Cette propriété est essentielle et doit être intégrée par le régulateur. Elle permet de saisir qu’il ne suffit pas de rendre cha

Cet article est réservé à nos abonné·e·s

vous pouvez l’acheter à l’unité pour 3€
Pour accéder à cet article :

Déjà abonné·e ?

M'identifier

La Revue Projet donne gratuitement accès aux articles de plus de 3 ans.

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules