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Au Bangladesh, trois photographes rohingyas, minorité musulmane birmane exilée, documentent le quotidien du camp où ils vivent, dans un livre photo émaillé de poèmes. Âgés de 20 à 28 ans, ils témoignent de l’exode et de leur rêve, toujours intact, de rentrer chez eux.
« Ce que vous tenez dans vos mains est une preuve. Preuve de communauté. Preuve d’envie. Preuve d’appartenance. Preuve d’exil. Preuve d’identité. Preuve de résilience. Preuve d’espoir. »
L’ouvrage A Chance To Breathe s’ouvre sur ces mots de Matthew Smith et Taimoor Sobhan, de Fortify Rights. En partenariat avec l’association Doha Debates, l’organisation de défense des droits humains forme, depuis 2018, trois jeunes réfugiés rohingyas du camp de Cox’s Bazar, au sud du Bangladesh, à la photographie.
Omal Khair, 22 ans, voudrait devenir photographe – une profession qui lui est interdite au Myanmar. Azimul Hasson, 20 ans, entend poursuivre ses études de retour dans son pays. Dil Kayas, 28 ans, est passionnée de photographie et mère de deux enfants.
Tous trois ont fui leur pays à cause des persécutions de l’armée birmane, qui mène, selon Amnesty International, une « violente campagne de nettoyage ethnique ». Les lois birmanes, et tout particulièrement la Loi de 1982 relative à la citoyenneté, nie jusqu’à la nationalité de cette minorité musulmane, en mettant en œuvre une discrimination fondée sur des critères ethniques.
En documentant la vie du camp tentaculaire de Cox’s Bazar, ces trois jeunes photographes contribuent à v
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