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Convention pour le climat Citoyens et législateurs ?

Arthobbit/iStock
Arthobbit/iStock

Si les retombées de la Convention citoyenne pour le climat ont déçu, cette assemblée inédite a néanmoins ouvert le débat sur la légitimité de 150 citoyens tirés au sort à contribuer au travail législatif. Retour sur l’originalité politique de cette expérience fondatrice.


Une large diffusion de l’appellation semble attester le succès de la Convention citoyenne pour le climat : une prochaine convention citoyenne sur la fin de vie est annoncée pour le début du second mandat d’Emmanuel Macron ; plusieurs autres ont été organisées par des collectivités territoriales, sur le climat et d’autres sujets. Pourtant, ces reprises tendent à n’en faire que le dernier dispositif de participation en vogue, comme les budgets participatifs ou les conférences de citoyens ont pu le devenir il y a une quinzaine d’années.

La Convention citoyenne pour le climat prend place en réponse à une double mobilisation sociale inédite : les Gilets jaunes d’une part, et les mouvements pour le climat – marches et grèves scolaires, Affaire du siècle – d’autre part. Ces deux mobilisations sont porteuses de propositions d’assemblées de citoyens tirés au sort, qu’elles relient au référendum d’initiative citoyenne (RIC).

Elles brouillent ainsi les séparations dressées dans le système politique représentatif entre démocratie directe, démocratie électorale et démocratie participative. Dans ces diverses mobilisations s’affirme l’ancrage du tirage au sort dans une stratégie de démocratie radicale, alors qu’un imaginaire délibératif percole dans certaines élites administratives et politiques.

Le tirage au sort des citoyens s’ancre dans une stratégie de démocratie radicale.

La Convention citoyenne pour le climat naît des possibles ouverts par cette situation de trouble politique, et bénéficie de quelques expériences à l’étranger (l’assemblée constitutionnelle islandaise de 2011 ou la première assemblée citoyenne irlandaise, ayant abouti à l’adoption du mariage pour tous par référendum, en mai 2015). Pour conclure le contesté « grand débat national », l’idée d’une assemblée de cent cinquante citoyen

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