Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Petit traité de dignité. Grandeurs et misères des hommes

Éric Fiat Larousse, 2012, 235 p., 9,90 €

L’auteur est philosophe, enseignant à l’université et au Centre de formation du personnel hospitalier de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris. La dignité est à la mode, invoquée par chacun pour défendre des positions contraires (pour ou contre l’euthanasie, par exemple). À ce concept un peu vague, il importe de redonner une fraîcheur, autour de deux problématiques : « Tous les hommes sont-ils dignes, ou seulement les meilleurs d’entre eux ? », « La dignité est-elle intrinsèque à la personne humaine, ou bien peut-elle se perdre sous l’effet des conduites ou des situations ? » Finalement, comment concilier sens ontologique (la dignité comme valeur) et sens « postural » (la dignité comme maintien, comme tenue) ? Les réponses ont considérablement varié dans le temps. Après avoir dressé quelques « dignes portraits, portraits d’indignes », Éric Fiat présente les cinq principales conceptions de la dignité : bourgeoise, monothéiste, kantienne, relationnelle et moderne. Sa position est « kanto-relationnelle ». Pour lui, la dignité est inhérente à l’humanité même. Tous les hommes sont donc dignes et le sont également. Mais certaines situations (extérieures à l’homme, comme la misère) ou certaines conduites (produites par l’homme) sont « si indignes de la dignité humaine qu’elles peuvent faire perdre à l’homme le sentiment de sa dignité ». Faire l’effort de garder sa dignité, ce n’est donc pas tenter de garder quelque chose qui pourrait se perdre, c’est simplement essayer d’être à la hauteur de ce qu’il y a de plus haut en soi. Au-delà, faut-il accorder de la dignité aux animaux ? Avec Kant, l’auteur souligne que c’est la présence en tout homme de la loi morale qui fait de lui un être digne.

Acheter Petit traité de dignité sur La Procure

Camille Renouard
13 décembre 2012
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules