Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

La résistance des États. Les démocraties face au défi de la mondialisation

Samy Cohen Seuil, L’épreuve des faits, 2003, 264 p., 18 €

Ong, firmes multinationales, opérateurs financiers, trafiquants, terroristes, mafias sont de nouveaux acteurs transnationaux. Une littérature abondante développe l’idée que ces nouveaux acteurs seraient plus influents, pour le meilleur ou pour le pire, que les États en perte de vitesse. Ce que conteste Samy Cohen. Pour ce qui est de la multitude des Ong, de poids très inégaux et très différentes quant à leurs objectifs, il montre que beaucoup s’appuient en fait sur des États. Il mesure leur influence, réelle mais limitée, dans des cas précis : campagnes contre les mines antipersonnelles, pour la création d’une Cour pénale internationale, pour la protection de l’environnement et le développement durable, dans le secteur humanitaire… Les États sont inégaux entre eux. Les vieilles démocraties résistent mieux que les jeunes États. Le terrorisme international les a plutôt renforcés. Elles ont voulu la mondialisation économique. Entre elles et les multinationales, on peut parler de “prise d’otages” réciproque. Le vrai problème est que les États plus anciens donnent le mauvais exemple d’être “trop souverains”. Ils sont incapables de coopérer entre eux et avec les États plus faibles pour faire face aux problèmes du monde actuel.

Jean Weydert
6 décembre 2003
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules