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Fins de vie, éthique et société

Emmanuel Hirsch Érès, 2012, 600 p., 18,50 €
Il s’agit de l’édition de poche, actualisée et augmentée, d’un ouvrage collectif et pluridisciplinaire sur la fin de vie et les droits des malades. Prudent face à l’euthanasie et à une « libéralisation de la mort », ce livre s’attache à « l’accomplissement d’une existence respectée jusqu’à sa fin » et au « droit de vivre dans la dignité ». La dignité d’un être humain, inhérente à son existence même est indivisible et imprescriptible. S’agissant des malades incurables et des mourants, le Conseil de l’Europe déclarait en 1976 : « La prolongation de la vie ne doit pas être en soi le but exclusif de la pratique médicale, qui doit viser tout autant à soulager les souffrances. » Il faut alors bien distinguer l’interruption d’un traitement du suicide assisté et de l’euthanasie. En France, le cadre est fixé par la loi Leonetti. Sans « faire mourir », l’équipe médicale peut « laisser mourir », en s’interdisant toute « obstination déraisonnable » et en ayant recours à des « soins proportionnés ». La loi autorise certaines pratiques susceptibles de hâter le décès, comme des antalgiques à forte dose, tant que l’intention est de soulager le malade. En pratique, une large appréciation est laissée au personnel hospitalier. L’ouvrage comporte de multiples contributions de soignants confrontés à des réalités complexes (polyhandicapés, personnes de la rue ou en situation d’état végétatif…). Il en ressort qu’il faudrait développer plus encore l’offre de soins palliatifs, mieux former et informer les médecins et la société. Nous avions désappris la mort ; ce livre, qui traite aussi de l’accompagnement des familles, aide à l’approcher de nouveau. Acheter sur Place des Libraires Acheter sur la Procure Camille Renouard
30 août 2012
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