Ce livre rend compte d’une pratique de quelques 750 entreprises réparties principalement en Amérique latine et en Europe, et qui visent le partage avec les plus pauvres des résultats de l’activité, tout en restant dans la logique capitaliste. L’idée fut émise voici un peu plus de dix ans par Chiara Lubich, la fondatrice du mouvement des Focolari. Elle a pris corps, et un premier bilan est tenté ici. Le style « témoignage » conduit à une impression trop « soft » pour être vraiment convaincante. Certes, le lecteur comprend très bien que la recherche de l’unité, qui caractérise la spiritualité du Mouvement des Focolari, conduit à des pratiques où la transparence est le maître mot. Il admet sans trop de réticence l’idée que l’objectif du partage avec les plus pauvres, qui caractérise ce type d’entreprise, mobilise les énergies et accroît l’efficacité. Reste un point aveugle. Comment les partie-prenantes, qui ne trouvent pas nécessairement le sens de leur travail ou de leur placement dans le partage du surproduit, sont-ils intégrés dans les conflits quotidiens et face à l’insécurité qu’affrontent les entreprises qui travaillent pour le marché?