Le rapport annuel 2012 de la Fondation Robert Schuman sur l’état de l’Union est organisé autour d’un concept qui revient dans toutes les contributions qui le constituent tel un leitmotiv : la « gouvernance » de l’Union européenne. Dans le contexte de crise économique et financière, et de ses contrecoups puissants dans la zone euro en particulier, la Banque centrale européenne (BCE) apparaît comme celle qui tire le mieux son épingle du jeu. Elle s’attire l’approbation de plusieurs auteurs pour la politique qu’elle mène depuis le début de la crise, dans un concert en général plutôt critique envers les institutions européennes (en particulier dans la préface du rapport). Le « grand entretien » dans la quatrième partie de ce rapport est du reste cette année mené avec Jean-Claude Trichet, président de la BCE jusqu’au 31 octobre 2011, qui revient sur la chronologie de la crise et explique les raisons de l’action menée par la BCE. L’ensemble des contributions propose un vaste tour d’horizon de l’Union européenne, sous ses aspects économiques, sociaux, politiques, monétaires et budgétaires. Les questions de défense et de politique extérieure sont également abordées. Signalons tout particulièrement la contribution de Nicole Gnesotto, qui explique pourquoi et comment la mondialisation peut être, à l’encontre des idées reçues, source de puissance potentielle pour l’Europe et celle de Mathilde Lemoine, qui, d’une certaine manière, résume le message principal de ce rapport annuel 2012 : « La crise souveraine n’est pas une crise de l’euro en tant que monnaie mais le reflet d’un manque d’intégration économique et budgétaire et de l’échec du fonctionnement de l’Union économique et monétaire ». Le rapport s’achève sur une partie strictement statistique, brièvement commentée qui le complète en l’illustrant de manière chiffrée.