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Je refuse! L'objection de conscience, ultime résistance au mal

François de Lacoste Lareymondie Éditions de l'Emmanuel, 2011, 272 p., 19 €

La question de l’objection de conscience ne se pose plus dans le cadre du service militaire obligatoire, mais elle peut surgir dans d’autres situations de la vie quotidienne, comme la vie en entreprise. Pour l’auteur, elle relève de la morale naturelle et concerne tout homme préoccupé par le bien. Le point de vue est cependant ouvertement catholique, développant les exemples de Thomas More (1478-1535, décapité), Franz Jägerstätter (1907-1943, guillotiné) et Baudoin 1er de Belgique (1930-1993). L’objection de conscience nécessite d’être personnellement et sous la contrainte impliqué dans la commission d’un acte que l’on réprouve. Il y a un conflit entre la loi et la conscience, l’autorité et la liberté, la responsabilité et la conviction. L’auteur en examine longuement les aspects moraux, philosophiques, juridiques et politiques qu’il éclaire en particulier, à partir de différents textes du Concile Vatican II. En pratique, en France, il existe aujourd’hui des clauses de conscience hétéroclites et fragiles (médecins et assimilés, militaires, journalistes, avocats…). Pour l’avenir, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe du 7 octobre 2010 semble avoir permis de poser le principe d’un « droit à l’objection de conscience ». L’auteur de ce livre stimulant conclut par quelques conseils pratiques, comme ceux d’éviter de se placer en situation difficile, de rester prudent et de ne pas aggraver les difficultés. Il faut accepter par avance de subir les conséquences de son refus et, surtout, se préparer, former sa conscience.

Camille Renouard
5 octobre 2011
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