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Plaidoyer pour la mondialisation

Jagdish Bhagwati Odile Jacob, 2010, 364 p., 29 €

La mondialisation a mauvaise presse. Le professeur de Columbia University prend sa défense, non pas en niant les effets désastreux des crises à répétition, mais en rappelant ses success stories, spécialement en Inde et en Chine, où plusieurs centaines de millions de personnes ont pu franchir dans le bon sens le « seuil de pauvreté ». Après avoir présenté le terreau où a pu naître l’anti-mondialisation, ce plaidoyer passe en revue les principaux thèmes critiques qui polarisent à juste raison l’attention : pauvreté, travail des enfants, condition des femmes, procédures démocratiques, environnement, culture… Jagdish Bhagwati n’est pas aveugle sur les menaces : collusion entre le Trésor américain et la sphère financière, absence de gouvernance mondiale, inadaptation institutionnelle dans les pays en transition. Il n’est pas un libre échangiste idéologique ; il défend avec conviction une distinction qui lui est chère : autant il parie sur les effets bénéfiques des échanges économiques, pour peu qu’ils soient encadrés par une réglementation évolutive, autant il dénonce les échanges financiers laissés à l’aveuglement des marchés de capitaux. « Création destructrice » dit-il au sujet des innovations financières. Cet ouvrage fut écrit en 2004 puis complété en 2007. L’édition française (2010) comporte une longue introduction, titrée avec beaucoup d’optimisme « La mondialisation et le capitalisme après la crise ». Elle résume l’argumentation de l’auteur pour le public français, sous forme des six « contre-vérités » qui, pour lui, sont autant de « mythes » anti-mondialistes. À voir !

Yann Galenna
12 décembre 2010
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