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La société civile mondiale à l'épreuve du réel

Martin Vielajus

Le titre est ambitieux, le contenu parfois plus confus (traductions d’articles anglo-saxons du Global Civil Society Yearbook. Mais le propos est globalement cohérent : à travers l’examen de trois domaines essentiels (agriculture durable, eau, pétrole), encadré par des réflexions de méthode (sur les notions et pratiques de contestation) et un éclairage sur l’idée de « redevabilité », l’ouvrage propose un aperçu à la fois riche et touffu des multiples forces mises en œuvre par des acteurs de la société civile pour influencer la gouvernance mondiale. Autre intérêt sensible : un dialogue à deux voix, à propos de chaque sujet, entre l’exposé « standard » (celui du jargon mondialiste dominant) et les commentaires de chercheurs, la plupart français. A signaler enfin, un remarquable « contrepoint » de Pierre Calame (animateur de la Fondation Charles Léopold Mayer, l’éditeur) en forme de réflexion sur les principes (à hiérarchiser) de gouvernance de toute organisation de bonne taille : redevabilité (rendre des comptes), responsabilité, légitimité. Le dernier principe est, en démocratie, évidemment essentiel, qui insiste sur la validité (et l’acceptation plus ou moins générale) des objectifs poursuivis beaucoup plus que sur leur réussite effective… Réflexion qui s’applique particulièrement bien, dans leur rôle de vigie ou de catalyseur, aux Ong de tout poil.

Henri Laurent
17 mai 2010
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