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Chroniques de la gouvernance 2009-2010

Éd. Ch.- L. Mayer, 2009, 288 p., 24 €

L’Institut de la gouvernance, créé voici quelques années sous l’égide de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme, se veut une interface entre décideurs publics et privés. La crise qui traîne et s’accentue depuis bientôt trente ans souligne l’urgence d’une telle fécondation réciproque. Près de cinquante collaborateurs ont contribué au présent ouvrage, portant l’attention tantôt sur des pratiques locales ou régionales (l’Amérique latine, la Chine, l’Europe, le Canada), tantôt sur des thèmes transversaux (la formation aux affaires publiques), tantôt sur des points de principe (l’universalité des valeurs). Ce qui aurait pu n’offrir qu’un kaléidoscope trouve son unité dans une éthique respectueuse du pluralisme des valeurs et des approches institutionnelles. Cette éthique n’a rien d’un individualisme écervelé, prenant prétexte de l’effondrement des idéologies pour cultiver l’irresponsabilité. Au contraire, la distinction fondamentale entre la légalité et la légitimité, l’impérieuse nécessité d’une évaluation multicritères des politiques, la prise en compte du pluralisme du droit, la recherche des formes démocratiques qui ne se réduisent pas à désigner des représentants, l’attention critique aux procédures de décision, tout cela témoigne d’une sensibilité bien éloignée du jacobinisme habituel des milieux politiques français. En soulignant le rôle nécessaire de la société civile, cette approche de la gouvernance confie à l’être humain ce que la technocratie lui avait enlevé, l’animation des institutions en quête de justice.

Étienne Perrot
1er juillet 2010
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