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Le printemps arabe, une surprise pour l'Europe


Resumé L’Union européenne, aveuglée par le spectre islamiste et incapable de discerner le formidable élan démocratique qui couvait, voit sa crédibilité entamée dans le monde arabe. Mais le vent de révolte lui donne une chance historique de renouer avec ses valeurs en soutenant les transitions. Pour peu qu’elle surmonte sa frilosité.

En quelques mois, notre compréhension du monde arabe s’est complexifiée. Jusqu’à l’hiver 2010, la robustesse des régimes semblait certaine. Seul un vent de contestation islamiste portait un air de révolution. Et soudain, surgissent, contre toute attente, de la Tunisie au Yémen, des revendications au nom de la démocratie. Pour l’Union européenne (UE), ces révoltes pacifiques constituent une surprise stratégique tant elles bouleversent les présupposés sur la région. Dans les pays où les révoltes ont débouché sur des transitions, des incertitudes pèsent sur ces « nouveaux » régimes, en particulier la peur d’une surprise électorale inhérente à l’incapacité de maîtriser l’ingénierie démocratique. Ces révoltes nous informent également sur la particularité des régimes politiques : leurs réactions à ces soulèvements en dévoilent les ressorts. De façon prévisible, les régimes autoritaires « ouverts », comme la Tunisie et l’Égypte, œuvrent à la recherche de compromis; les plus fermés, comme la Libye et la Syrie, répriment violemment. D’autres s’efforcent de contenir les révoltes : l’Algérie par la redistribution tous azimuts des richesses pétrolières et le Maroc par la promesse royale de réformes politiques.

Spectre islamiste et élan démocratique

La chute inattendue du président Ben Ali en Tunisie, puis celle d’Hosni Moubarak en Égypte, à la suite de mouvements de contestation imprévus, amènent à revisiter la question de la stabilité et du devenir des régimes politiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Les révolutions tunisienne et égyptienne remettent en question quelques préjugés sur la région. En particulier, celui de la menace islamiste : depuis deux décennies, la région est analysée à travers le prisme de la menace que font peser, sur la stabilité des régimes, des mouvements qui, dans une confusion souvent délibérée, représentent autant les modérés que les partisans de l’Al-Qaïda. La privation des libertés politiques et la répression des opposants étaient justifiées par la crainte de leur intrusion comme acteurs dans les institutions politiques. La peur de voir les régimes postcoloniaux instaurer des États islamiques nourrissait les tolérances des démocraties pour s’allier avec des régimes policiers et autoritaires. Ainsi l’UE a-t-elle davantage cherché, dans le cadre de ses différents accords avec les pays de la région, à promouvoir la stabilité et la sécurité que le respect des droits humains et l’instauration de régimes démocratiques. Sa condescendance dans l’établissement d’un dialogue avec la société civile est révélatrice de sa préférence à œuvrer au développement de la région par le seul biais des dirigeants politiques, pourtant rarement élus démocratiquement. Ayant ignoré les évolutions sociales et considéré avec trop de sérieux les thèses d’une menace islamiste, l’UE et les États-Unis découvrent qu’une société civile, dynamique et courageuse, prend le risque de défier un régime considéré comme solide, dans la perspective d’instaurer, non pas un État islamique, mais un régime démocratique!

En fait, la question démocratique était présente dès les indépendances dans le discours des dirigeants, comme un horizon envisageable. Mais au lendemain des indépendances, les États postcoloniaux ne font pas de la démocratie une priorité, au regard des défis posés par le sous-développement, l’édification d’États forts ou le recouvrement d’une identité perdue. L’instauration de systèmes politiques autoritaires apparaît comme une voie nécessaire vers la mise à niveau de sociétés pas encore considérées comme civiles. Des personnalités charismatiques (Boumediene, Bourguiba, Kadhafi, Hassan II) incarnent des jeunes États en marche vers le changement. Elles masquent aussi les profonds bouleversements qui s’opèrent dans ces sociétés : révolution démographique, déficit de légitimité des institutions politiques, échec économique des modèles de développement. La disparition successive de ces figures emblématiques – à l’exception de Kadhafi – dévoile la vulnérabilité de ces régimes confrontés à des émeutes sociales, puis à des mouvements et partis islamistes.

C’est dans ce contexte que survient le temps des islamistes. Tout au long de la décennie 1980, des associations et groupuscules construisent une société alternative. Le déficit de légitimité des régimes, le développement des inégalités et l’absence de perspective constituent un terreau favorable à une idéologie qui fait de l’islam « la » solution à tous les problèmes. Contre toute attente, c’est la Tunisie, le plus « laïc » et « moderne » des trois États du Maghreb, qui est confrontée à une contestation du pouvoir au nom de l’islam. L’avènement de Ben Ali au pouvoir, en 1987, se traduit par la décapitation du mouvement An-Nahda et par l’instauration d’un régime policier. En Algérie, la victoire du Front islamique du salut (Fis) aux élections législatives de décembre 1991 soulève une grave inquiétude dans l’armée, qui met un terme aux processus électoraux et entreprend « l’éradication » des islamistes. Au Maroc, l’adabsultaniya (« l’art de gouverner ») du ministre de l’Intérieur, Driss Basri, favorise un étroit contrôle laissant à penser que la qualité d’Emir el-Mouminim (« commandeur des croyants ») du roi protège la société du royaume du « virus islamiste ». Mais l’avènement de Mohammed VI et sa volonté d’instaurer un ordre juste et démocratique s’accompagnent de la montée du Parti de la justice et du développement (PJD) et réveillent des craintes sur la force réelle ou supposée des islamistes dans le royaume. Pourtant, en Tunisie comme en Algérie, l’alternative islamiste semble une hypothèse dépassée. Comme le souligne Michel Camau1, les islamistes découvrent que les régimes sont robustes en dépit de signes de faiblesse économique et politique. Après une décennie de répression et « d’éradication », les islamistes tunisiens et algériens continuent à être la « variable obsédante » des dirigeants politiques, confortés dans leurs politiques répressives par la communauté internationale depuis le 11 septembre 2001. Les attentats d’alors apparaissent comme une « providence » pour les régimes arabes autoritaires, prompts à capitaliser, auprès de Washington, leur savoir-faire en matière de lutte anti-islamiste.

L’Europe trahit ses idéaux

Tout au long de la décennie 2000, les sociétés civiles ne comprennent pas les raisons qui amènent l’UE, qui se définit comme une famille de pays démocratiques, à considérer des régimes autoritaires comme des partenaires stratégiques. Les espoirs du partenariat euro-méditerranéen en 1995 n’ont pas porté les fruits escomptés. Pourtant, la demande d’Europe est forte. Une enquête réalisée dans le cadre d’Euromesco montre que, autant au Maroc qu’en Algérie, l’UE est perçue comme un véritable modèle. Ainsi à la question : « Si vous deviez voter pour un projet, lequel choisiriez-vous? », 42 % choisissent l’intégration à l’UE, contre 30 % l’intégration régionale, et cela en dépit de toutes les caractéristiques et avantages communs qu’ils partagent avec les pays du Maghreb. Ils sont 2 % seulement à choisir l’instauration d’une zone de libre-échange avec les États-Unis. Mais quand les sociétés civiles attendaient de l’UE un plus grand investissement politique dans la région, celle-ci faisait de la question sécuritaire (terrorisme, migration, frontière, énergie) l’essentiel de ses préoccupations et donnait l’impression de réduire à cette seule dimension l’échange avec le monde arabe.

C’est ainsi que la Commission présente sa politique européenne de voisinage et définit un nouveau cadre de relations avec des pays non concernés par l’intégration à l’UE. Pour les pays du sud de la Méditerranée (Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Liban, Libye, Maroc, Palestine, Syrie et Tunisie) qui le souhaitent : « L’UE propose à [ses] voisins une relation privilégiée, basée sur un engagement mutuel en faveur de valeurs communes (démocratie et droits de l’homme, la règle de droit, la bonne gouvernance, les principes d’économie de marché et le développement durable) (…) pour offrir une relation politique et une intégration économique plus poussées. Le niveau d’ambition des relations dépendra de la manière dont ces valeurs sont efficacement partagées. La politique de voisinage reste distincte du processus d’élargissement même si elle ne préjuge pas, pour les voisins européens, de l’évolution future de leurs relations avec l’Union. »2 Cette politique prend donc le relais du partenariat euro-méditerranéen. Le cercle vertueux ne s’est pas enclenché et le bilan du processus de Barcelone est dérisoire. À la veille des révoltes arabes, la démocratie est toujours absente, le décollage économique est faible et le commerce intra-régional ne dépasse pas les 3 %. De façon caricaturale, le « meilleur élève » de la région est la Tunisie de Ben Ali…

Pour les populations locales, l’UE ne s’intéresse pas à ses problèmes politiques. La dimension économique et sécuritaire du partenariat a largement pris le dessus. Or un regard sur les quinze années écoulées montre que les économies n’ont pas décollé et que l’insécurité s’est développée à travers le terrorisme. Si le rétablissement des grands équilibres macro-économiques est un impératif, il ne permet pas la stabilité des États quand ceux-ci sont confrontés à la pauvreté, à l’injustice et à l’absence d’État de droit. La démocratie apparaît comme le parent pauvre des relations entre l’UE et le monde arabe.

Pourtant, comment concevoir des changements économiques si la satisfaction des citoyens n’est pas au cœur des ambitions des dirigeants politiques? La complaisance avec des régimes autoritaires qui bafouent allégrement les droits élémentaires de l’homme ne rend-elle pas vide et sans consistance la politique de voisinage? Ainsi l’indifférence avec laquelle les États de l’Union traitent la corruption est plus que troublante. L’accaparement des ressources publiques à des fins privées par des dirigeants sans scrupule peut-il être totalement ignoré du partenariat méditerranéen? Ce tabou nourrit, dans les sociétés du Sud, les mouvements islamistes qui fondent leurs actions sur la « vertu ». Quand toutes les grandes ONG dénoncent la corruption au Maghreb, le partenariat, lui, demeure silencieux. Dès lors, comment concevoir qu’une politique économique viable puisse émerger de l’autre côté de la Méditerranée? Au-delà du problème moral qui engage l’intégrité des dirigeants, la corruption représente, dans des régimes autoritaires, un profond handicap au développement. Comment accroître la confiance des investisseurs étrangers quand les capitaux nationaux s’investissent ailleurs? En 2005, on estimait à 200 milliards de dollars les avoirs non déclarés de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie et de l’Égypte3. La corruption est le syndrome de régimes caractérisés par l’opacité et le contrôle exclusif des ressources. La pauvreté, l’injustice sociale et les profondes inégalités socio-économiques donnent à la corruption un goût amer.

Et maintenant?

Le plus dur reste à faire pour les sociétés arabes. Le contexte régional et international change. La dénonciation des régimes autoritaires n’est plus portée par les seules organisations islamistes et une convergence de vues se dessine. Les révélations de WikiLeaks soulignent la connaissance et la reconnaissance des critiques portées contre ces régimes. Mais leur affaiblissement n’est pas un gage de la réussite d’une transition démocratique. Ainsi, en Tunisie, il s’agit de faire déboucher la révolution sur un régime démocratique, de mettre en place des institutions, seules à même de garantir la pérennité du nouveau système et cela dans un contexte de sabotage par les nervis de l’ancien régime et de pression régionale, libyenne en particulier.

En Égypte, l’armée a ouvert des portes pour dialoguer avec l’opposition; elle a fait de légères concessions sur le plan constitutionnel et pris quelques engagements pour un agenda démocratique. Mais ses dignitaires savent que si, à court terme, le lâchage de Moubarak a fait immédiatement tomber la pression interne, l’après Moubarak démocratique pourrait aussi se construire contre le système politique qui a fait leur fortune. Les armées, en Tunisie comme en Égypte, sont devenues de fait les garants et tuteurs de la transition : sont-elles disposées à sécuriser les transactions politiques susceptibles de déboucher sur une construction démocratique? Plusieurs conditions s’avèrent nécessaires pour qu’elles jouent le jeu : en premier lieu, il s’agit de réduire le degré d’incertitude que fait planer l’intégration des nouveaux acteurs politiques (Frères musulmans en Égypte, Parti de la renaissance en Tunisie); ensuite, que les porte-parole des révoltés parviennent à faire accepter aux manifestants les compromis nécessaires avec les membres de l’ancien régime. Les armées qui ont accepté de sacrifier les présidents et leurs partis ne veulent pas devenir les victimes expiatoires du système en gestation. Les négociations ne peuvent s’éterniser en raison de la contrainte économique et financière : l’Égypte comme la Tunisie dépendent de l’industrie du tourisme et de la confiance des investisseurs étrangers. La transition est ainsi, pour les armées, un processus effrayant car elles ne le maîtrisent pas. Elles recherchent donc des garanties; si le processus déraillait, elles devraient affronter tous les protagonistes de la transition!

Les chutes surprises de Ben Ali et Moubarak ont provoqué un vent d’enthousiasme dans la région, laissant espérer un effondrement rapide des autres régimes. Ainsi, la Libye de Kadhafi et la Syrie de Bachar el-Assad se voient, contre toute attente, confrontées à une insurrection armée et à un mouvement de contestation. Au sein de la communauté internationale, les attitudes, et en particulier celle de l’UE, divergent face à ces deux régimes. Alors que le soulèvement libyen reçoit très vite un soutien international, les contestataires syriens semblent ignorés. Au nom de la « responsabilité de protéger », la France et le Royaume-Uni convainquent les Nations unies de prendre la protection des civils libyens face à un massacre annoncé. En effet, contraint pour survivre à un usage massif de la force contre les insurgés, le régime a déployé, en vain en raison de la protection de l’Otan, ses moyens militaires afin de reconquérir les villes libérées, provoquant un exode massif des populations. Coupée en deux, la Libye est à l’Est sous le contrôle du Conseil national libyen (CNL), interlocuteur reconnu de l’UE, pendant qu’à l’Ouest, sous la domination des forces de Kadhafi, une guerre sans merci est livrée entre loyalistes et insurgés. Si aucune solution politique n’est trouvée pour sortir le régime de l’impasse, la violence pourrait s’installer durablement en Libye. À défaut du départ de Kadhafi, ce serait la guerre civile. La guerre en Libye soumet les membres de l’UE à de difficiles contorsions : d’abord contre, en raison de ses liens privilégiés avec Kadhafi, l’Italie de Berlusconi se retrouve en guerre, quelques années après avoir signé, en grande pompe, un traité d’amitié avec ce pays! Aux Nations unies, l’Allemagne s’est abstenue de voter en faveur de la résolution, se rangeant aux côtés de la Chine, de la Russie et du Brésil, soulignant un peu plus son désaccord avec la politique de Nicolas Sarkozy en Méditerranée… Il reste que l’intervention en Libye soulève des interrogations sur la prudence de l’UE concernant la répression en Syrie ou son silence sur Bahreïn.

Une seconde chance pour l’UE

Prise à l’improviste, l’UE est dépourvue de stratégie sur sa rive sud de la Méditerranée, livrée, depuis deux décennies, à la concurrence des grands États européens. Les insurrections menacent les entreprises européennes dans la région (énergie, tourisme, services) et obligent Bruxelles à définir, dans l’urgence, une stratégie. Pour l’heure, tous espèrent que les deux grands du Maghreb, l’Algérie et le Maroc, resteront calmes et qu’Abdelaziz Bouteflika saura retarder une explosion sociale. Affaibli et vulnérable, Bouteflika semble une victime facile. Mais son régime dispose de sérieux atouts face à un mouvement de contestation. La rente pétrolière le préserve des pressions que pourraient exercer ses partenaires économiques : 10 % de l’approvisionnement en gaz de l’Union provient de l’Algérie. Ses ressources ne dépendent ni de l’industrie touristique, ni de la rente du canal de Suez, ni même, contrairement à l’armée égyptienne, de l’aide américaine (qui s’élève à 1,3 milliard de dollars en 2010 et à laquelle s’ajoutent 250 millions de dollars d’aide économique). De même, la guerre en Libye est l’occasion pour l’Algérie de souligner les dérives possibles d’une révolte populaire et d’une ingérence internationale. Mais si la Libye est un repoussoir pour la société algérienne, le Maroc est un espoir. Les réformes promises par le roi Mohammed VI obligent l’Algérie à se réformer : elle ne pourra demeurer longtemps dans ce calme trompeur. Il reste que les incertitudes demeurent très fortes sur ces transitions. Aussi un des défis de l’UE est-il de s’efforcer de les réduire.

Pour elle, ces révoltes sont une surprise stratégique comparable à l’effondrement du Mur de Berlin. Certes, jusqu’au printemps arabe, l’Union a brillé par son indifférence aux problèmes politiques de la rive sud, son approche sécuritaire limitant sa capacité à définir une vision stratégique de son voisinage et ses réserves face à la Turquie la privant, par ailleurs, de l’influence de ce pays dans la région. Mais après quelques tergiversations, elle semble changer de logiciel : la peur de l’islamisme ne saurait justifier l’opinion selon laquelle la démocratisation de la région est impossible. Il s’agit dorénavant d’encourager l’évolution des régimes, confrontés à la vague démocratique. Dans cette perspective, l’expérience de la Tunisie s’avérera fondamentale : si elle parvient à mettre en œuvre, à force de compromis, des institutions démocratiques, elle démontrera que le temps du radicalisme politique dans la région est révolu et fera figure de modèle. Si elle échouait, en raison de l’intransigeance des uns ou des autres, elle réveillerait les vieux démons de la discorde et entrerait dans le palmarès des transitions politiques ratées.

Premier partenaire commercial des pays de la rive sud de la Méditerranée, l’UE a perdu dans la région ses alliés stratégiques, les régimes autoritaires et doit aujourd’hui apprendre à composer avec des sociétés civiles. C’est une chance historique pour elle, qui est à même, si elle s’en donne les moyens, d’accompagner les transitions politiques qui se dessinent. Mais elle devra surmonter sa frilosité. Au lieu de se réjouir de voir tomber des dictatures, elle s’inquiète des migrants qui pourraient venir s’échouer sur ses côtes. Ces révoltes arrivent pour elle au plus mauvais moment : confrontée à une crise financière, soumise à un endettement massif, traversée par des courants populistes, inquiète de son vieillissement, elle ne semble pas prête à soutenir cette vague démocratique. Son sursaut salutaire en Libye a permis de sauver la population de Benghazi d’un massacre annoncé et d’apparaître, pour la première fois dans la région, aux côtés des populations. Il reste que les nouveaux défis requièrent de l’Europe une vision stratégique de son engagement, définissant très clairement la volonté d’œuvrer, dans la durée, à l’instauration de régimes démocratiques au sud de la Méditerranée. Un soutien politique, économique et financier au profit des pays engagés dans des transitions s’avère nécessaire afin de réduire les incertitudes.



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1 / . Michel Camau, « Globalisation démocratique et exception autoritaire arabe » , Critique internationale, n° 30, 2006. Disponible sur : www.cairn.info.

2 / . Sur la politique européenne de voisinage : http://ec.europa.eu/world/enp/policy_fr.htm ; http://ec.europa.eu/world/enp/pdf/strategy/strategy_paper_fr.pdf .

3 / . Jacques Ould Aoudia, Croissance et réformes dans les pays arabes méditerranéens, AFD, Notes et documents, n° 28, 2006, p. 51.


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