Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !
Logo du site

Centenaire de l'Action populaire


Cent ans : l’équipe du Ceras, responsable éditoriale de Projet, vous invite à célébrer cet anniversaire ! Cent années d’engagement : l’Action populaire, devenue le Centre de Recherche et d’Action sociales (Ceras), est née de la conviction que les chrétiens sont appelés à travailler avec d’autres pour bâtir une société où chacun ait sa place. Cette intuition, affirmée dès l’origine par les Pères Leroy et Desbuquois, a accompagné son histoire.

Du 10 au 12 octobre 2003, à Paris, le Ceras ne souhaite pas que ce centenaire soit seulement une commémoration, mais l’occasion pour ceux et celles qui participeront à cet événement de faire l’expérience de la dynamique qui la porte.

Faire mémoire

Certes, nous regarderons aussi l’histoire (vendredi 10 octobre, entre 18 h et 21 h 30, au Centre Sèvres, 35 rue de Sèvres, à Paris 6e).

Jacques Prévotat (Université Lille III) et Philippe Lécrivain (Centre Sèvres) retraceront le contexte dans lequel les fondateurs de l’Action populaire ont développé leur projet, en 1903 : le triomphe de la société industrielle rendant urgente la construction d’institutions de solidarité, la place des chrétiens appelée à se redéfinir dans la société… En 1891, le pape Léon XIII avait alerté l’opinion catholique, dans l’encyclique Rerum Novarum, sur les réalités économiques, sociales et politiques. L’Action populaire fut créée avec le souci de conforter les catholiques soucieux de participer au chantier ouvert : mettre la société industrielle au service de l’homme.

Jean-Yves Calvez (Centre Sèvres) et Etienne Fouilloux (Centre André Latreille), présenteront comment fut relancée l’Action populaire après la deuxième guerre mondiale. Sur un autre modèle, certes. Alors que, dans les années 30, un fort accent avait été placé sur l’Action catholique, qui formait des militants, l’Action Populaire a choisi de privilégier l’étude approfondie de dossiers précis, pour lesquels elle réunissait les compétences d’experts (pour ne citer que quelques noms, rappelons simplement ceux d’Henri Chambre, Henri de Farcy, Philippe Laurent). A cette époque, ses champs d’intervention ont également pris une dimension internationale. L’Action populaire a alors contribué à l’émergence de Centres sociaux animés par les jésuites dans différents pays.

Un temps d’assises

En 1961, l’Action populaire adopte le nom « Centre de Recherche et d’Action sociales ». En 1966, le titre Projet est lancé, prenant le relais de la Revue de l’Action populaire. Sous des formes diverses, le travail s’est poursuivi jusqu’à la constitution, en 1995, d’une équipe renouvelée. Durant la journée du samedi 11 octobre (9 h 30 - 18 h, au Centre Sèvres), l’équipe du Ceras propose de vivre un temps d’assises.

En ouverture, Bertrand Cassaigne cherchera à expliciter comment, dans nos activités, expérience de foi, réflexion et implication dans les problèmes de société relèvent d’un même mouvement. Puis, les participants seront invités à travailler en quatre ateliers dont les thèmes ont été choisis en fonction des investissements du Ceras ces dernières années : l’avenir de la démocratie, la mixité sociale et culturelle, les relations internationales, et enfin les solidarités (dans l’entreprise, en matière de logement, pour la santé). Les participants à chaque atelier confronteront leurs analyses, identifieront des arêtes, puis formuleront des convictions et des points de repère. Vincent Calliger animera le débat qui permettra de ressaisir ensemble ce temps d’assises.

Justice et foi chrétienne

La demi-journée du dimanche 12 octobre (9 h 30 - 15 h) se déroulera au 39 rue Notre-Dame des Champs (Paris VI). Tous ceux qui le désirent seront invités à entrer dans un temps d’action de grâces. Une eucharistie sera présidée par Mgr Georges Pontier, évêque de La Rochelle et Saintes et vice-président de la Conférence des évêques de France.

Puis Olivier de Fontmagne animera une table ronde sur un thème qui se trouve au cœur de la mission du Ceras : les liens unissant justice et foi chrétienne. En ce domaine, le Ceras retrouve d’autres personnes et mouvements qui, chacun dans les responsabilités qui lui sont propres, avancent dans une même direction. Seront réunis en cette occasion Mgr Gérard Defois (archevêque-évêque de Lille), Jean-Marie Fardeau (secrétaire général du CCFD), Etienne Pinte (député-maire de Versailles) et Alain Thomasset (Ceras, Centre Sèvres). Pour clore ce centenaire, nous approfondirons ainsi ensemble cet enjeu, essentiel aujourd’hui, où se trouvent liées culture, justice et foi chrétienne. Ce dialogue nous permettra de percevoir en quel sens accueillir les chantiers de l’avenir.

Antoine Kerhuel


Les plus lus

Les Marocains dans le monde

En ce qui concerne les Marocains, peut-on parler de diaspora ?On assiste à une mondialisation de plus en plus importante de la migration marocaine. On compte plus de 1,8 million de Marocains inscrits dans des consulats à l’étranger. Ils résident tout d’abord dans les pays autrefois liés avec le Maroc par des accords de main-d’œuvre (la France, la Belgique, les Pays-Bas), mais désormais aussi, dans les pays pétroliers, dans les nouveaux pays d’immigration de la façade méditerranéenne (Italie et ...

L’homme et Dieu face à la violence dans la Bible

Faut-il expurger la Bible ou y lire l'histoire d'une Alliance qui ne passe pas à côté de la violence des hommes ? Les chrétiens sont souvent gênés par les pages violentes des deux Testaments de la Bible. Regardons la Bible telle qu’elle est : un livre à l’image de la vie, plein de contradictions et d’inconséquences, d’avancées et de reflux, plein de violence aussi, qui semble prendre un malin plaisir à multiplier les images de Dieu, sans craindre de le mêler à la violence des...

Un héritage tentaculaire

Depuis les années 1970 et plus encore depuis la vague #MeToo, il est scruté, dénoncé et combattu. Mais serait-il en voie de dépassement, ce patriarcat aux contours flottants selon les sociétés ? En s’emparant du thème pour la première fois, la Revue Projet n’ignore pas l’ampleur de la question.Car le patriarcat ne se limite pas à des comportements prédateurs des hommes envers les femmes. Il constitue, bien plus, une structuration de l’humanité où pouvoir, propriété et force s’assimilent à une i...

Du même auteur

L’Ordre et la Compagnie

Entre vœux d’obéissance et vie fraternelle, un jésuite et un dominicain discutent gouvernance et prise de décision. Mise en relief de deux modèles communautaires. Dans les constitutions dominicaines rédigées au début du XIIIe siècle, quelle distinction est faite entre gouvernance et décision ?Jean-Jacques Pérennès – Bien sûr, on ne parlait pas en ces termes au Moyen Âge. Néanmoins, à la naissance des ordres mendiants, au XIIIe siècle, la question de la gou...

Rendre compte de la réalité du chômage

Resumé Au-delà du nombre des chômeurs comptabilisés, la réalité du chômage et la situation du marché de l’emploi ne transparaissent pas dans les chiffres officiels. Travailleurs pauvres ou détenteurs d’un emploi précaire, déclassé, à temps partiel, cherchent à survivre sans projet professionnel. De nombreuses associations de solidarité avec les chômeurs tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs mois. Leur inquiétude est partagée par d’autres organismes, ainsi les « épiceries sociales », qui c...

Vous devez être connecté pour commenter cet article
Aucun commentaire, soyez le premier à réagir !
* Champs requis
Séparé les destinataires par des points virgules