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Brésil Bolsonarisme réversible ?

Allocution de Jair Bolsonaro le 19 février 2019 au Palais du Planalto. 
© Isac Nóbrega/PR/Flickr
Allocution de Jair Bolsonaro le 19 février 2019 au Palais du Planalto. © Isac Nóbrega/PR/Flickr

La pratique du pouvoir de Jair Bolsonaro a lourdement marqué l’armature institutionnelle du Brésil. L’équilibre démocratique du pays en serait-il compromis ?  La question se pose d’autant plus après l’assaut de la Place des Trois-Pouvoirs. 


À la différence des coups d’État « classiques » du temps de la guerre froide, la « déconsolidation », voire la « mort » des démocraties intervient lentement, dans des processus qui se forgent en leur sein même. Au Brésil, Jair Bolsonaro s’est imposé, dans le sillage de la destitution de Dilma Rousseff et de l’opération Lava-Jato1, comme le candidat « anti-establishment ».

L’homme a pourtant siégé comme député fédéral depuis 1992 sans prendre la moindre initiative parlementaire notable. Ses réélections successives à cette fonction doivent essentiellement à sa défense d’une catégorie professionnelle spécifique lui garantissant les votes nécessaires : les forces de sécurité et les militaires de l’État de Rio de Janeiro.

Nostalgique revendiqué de la dictature militaire (1964-1985), Jair Bolsonaro est apparu lors de son élection comme un élément de condensation, dans le contexte du tournant conservateur qui a suivi la crise politique du milieu des années 2010.

Le « bolsonarisme » s’est ainsi constitué sous la forme d’un ensemble diffus de revendications et de contestations finalement transformé en un projet politique – « révolutionnaire » pour certains de ses représentants – visant à opérer une rupture radicale avec le modèle établi depuis la Constitution démocratique de 1988.

Les assauts répétés de Jair Bolsonaro contre la démocratie ont semblé amener le pays au bord de la rupture institutionnelle.

En fait de projet politique, le « bolsonarisme » repose sur une rhétorique réactionnaire dont ressortent la sécurité publique au prix de méthodes violentes et punitives, l’invocation des prétendues « bonnes mœurs » et la défense de l’ultra-libéralisme économique. La démocratie brésilie

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