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Hirak algérien, acte II

© Hadjdaoud Abdelaziz
© Hadjdaoud Abdelaziz

Deux ans après son surgissement, le soulèvement populaire algérien du « Hirak » semble avoir acquis la maturité nécessaire pour l’emporter.


L’Algérie n’en est pas à son premier mouvement de contestation depuis l’indépendance, mais le Hirak (« mouvement », en arabe), qui a débuté en février 2019, se distingue de tous les précédents. D’abord, par l’ampleur. Toutes les wilayas1 du pays se sont soulevées au même moment. Au plus fort du mouvement, au moins trente-cinq d’entre elles, soit plus de la moitié, connaissaient des manifestations hebdomadaires, d’après des statistiques établies par certains collectifs et militants. Le même phénomène est observé avec la reprise des manifestations, depuis le 16 février 2021. Auparavant, les épisodes de contestation étaient beaucoup plus localisés.

Deuxième point, la popularité réelle de ce mouvement. Toutes les franges de la population y sont représentées : il mêle aussi bien des personnes âgées et des jeunes, des adultes et des enfants, des femmes et des hommes, des personnes issues des couches populaires et des classes moyennes.

Un troisième paramètre concerne la nature des revendications. Les précédents mouvements avaient pour point de départ une revendication spécifique. Elle pouvait être identitaire et linguistique – comme lors du « Printemps kabyle » de 1980 – ou d’ordre confessionnel – comme lors des conflits dans la région du Mzab, aux portes du Sahara algérien, entre la communauté ibadite berbérophone et la communauté arabophone entre 2013 et 2015. De même, les protestations de 2014 à In Salah, au sud du pays, ont fait suite à des préoccupations environnementales, alors que le gouvernement voulait développer dans la région l’exploitation du gaz de schiste.

© Louisa Drit-Aït Hamadouche

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