Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Il n’est pas d’indicateur sans vision. Mais qui est légitime pour définir cette vision ? Les indicateurs de richesses sont aujourd’hui le monopole des détenteurs de savoirs académiques – des économistes principalement. Et cette mainmise, fût-elle légitimée par les institutions politiques, autorise quelques-uns à définir « en chambre » le cap de notre devenir collectif. Or ce cap, aujourd’hui axé sur le produit intérieur brut (Pib), sous-tend la logique de financiarisation, avec son cortège de crises humaines, sociales et environnementales. Simon Kuznets lui-même, le concepteur du Pib, n’avait-il pas averti, dès 1934, que cet indicateur destiné à éclairer la comptabilité nationale ne refléterait jamais l’état de santé des nations ?
Le constat de l’inadéquation entre nos indicateurs et l’appréhension du bien-vivre ensemble ne date pas d’aujourd’hui ! Il est de plus en plus largement partagé. Mais ceux qui décident des orientations économiques ne s’emparent de cet enjeu que de façon très exceptionnelle. Certes, il est de bon ton de reconnaître que le Pib ne suffit plus : les éminents économistes de la commission Stiglitz-Sen-Fitoussi « pour la mesure de la performance économique et du progrès social » l’ont souligné (sans toutefois proposer de véritables voies de substitution).
Dans les faits, cependant, le Pib, le moral des places boursières et les indicateurs financiers restent les repères pour la conduite de l’action publique comme pour le suivi des activités. Plus grave : ils demeurent les boussoles de la mise en perspective de notre devenir commun. D’ailleurs, l’insatisfaction à l’égard des Objectifs du millénaire pour le développement – leur définition, les limites de leurs résultats – en est l’une des expressions. Ne s’agit-il pas, dès lors, de passer d’une société du beaucoup d’avoir pour quelques-uns à une société du bien-vivre pour tous, ensemble, dans un milieu préservé et partagé ? Redéfinir « ce qui compte vraiment » et l’usage de nouveaux indicateurs suppose un retour aux territoires, un renouvellement de notre rapport à l’expertise et une refonte de nos méthodes de gouvernance.
Ces dernières décennies, la question territoriale est devenue centrale dans les recherches pour une refonte de notre modèle de développement. Dans un monde d’interdépendances accrues, il ne s’agit pas là d’un regain de la question fédéraliste ou d’une réactivation du processus de décentralisation. La saisine de la question des nouveaux indicateurs de richesses par les territoires eux-mêmes signe bien un véritable « retour au politique », au fondement des orientations de notre développement.
À l’opposé des logiques de financiarisation, l’élaboration et la mise en œuvre de nouveaux indicateurs de développement s’expérimentent à travers le monde (Brésil, Équateur, Canada, Québec, Italie, Belgique, France, Cap Vert, Gabon…). Le Conseil de l’Europe a lui aussi élaboré une méthode destinée à proposer aux habitants et aux communautés locales d’éclairer eux-mêmes « ce qui fait bien-être » et « ce qui fait mal-être » pour les individus d’un territoire. En France, Mulhouse a été pionnière.
Avec le Nord-Pas-de-Calais, puis l’Île-de-France et Rhône-Alpes comme fers de lance, les régions françaises se sont lancées depuis quelques années dans l’adaptation territoriale d’indicateurs « alternatifs au Pib » (ainsi que le Conseil général de Gironde, le Grand Lyon ou la Ville de Marseille…), produisant une photographie comparative des réalités sociales, écologiques et économiques. À l’initiative du monde associatif et avec le soutien des institutions régionales et départementales, des territoires bretons se sont engagés dans la démarche Isbet. De même, les acteurs ligériens, avec le projet « richesses en Pays de la Loire », un projet porté par la Région et l’Observatoire de la décision publique.
Même expérimentales (les approches et les méthodes sont souvent différentes), ces initiatives livrent de nombreux enseignements. Veut-on transformer notre projet de civilisation ou se contenter d’ajuster le système de capitalisme financier ? S’agit-il d’améliorer la « performance » et la « compétitivité » du territoire, d’en caractériser les spécificités et les complémentarités avec d’autres, ou de renforcer les solidarités ? Ces outils dédiés à l’aide à la décision sont-ils destinés aux seuls responsables publics ou à l’ensemble des communautés locales ? Construira-t-on ainsi un tableau de bord pour la conduite stratégique et opérationnelle des politiques publiques, ou un outil de dialogue, de négociation et de répartition des engagements entre acteurs ?
Derrière les réponses à ces questions s’expriment une disparité de points de vue concernant le rapport à la financiarisation du monde, mais, plus encore, une différenciation dans les approches concernant le registre de légitimation des savoirs. Les types d’expertise retenus déterminent, en effet, les modalités de la mise en débat. Certaines expériences reposent sur l’idée que les scientifiques ont plus à dire que les autres composantes de la société locale pour identifier ce qui compte le plus, pour analyser et formuler des indicateurs. Ou, du moins, que leur point de vue doit intervenir très en amont pour donner le cadre nécessaire (comme des superviseurs et des garants du processus).
Pour d’autres, la détermination d’une « vision » est éminemment politique. Elle suppose un débat public ouvert : une large expression des communautés locales devient un préalable. Mais mobilise-t-on la seule société civile constituée (Bretagne), des groupes ciblés (méthode Spiral), ou l’ensemble des populations (Pays-de-la-Loire) ? Notons que, dans tous les cas, l’usage des outils numériques est resté très marginal, peut-être par méconnaissance des potentialités et des risques d’un élargissement aux communautés virtuelles. En raison aussi de la difficulté à envisager le territoire autrement qu’à travers un espace géographique bien déterminé.
De tels choix conditionnent le fond et la forme des indicateurs produits. Ainsi, la notion « d’alternative au Pib », souvent revendiquée, n’est pas toujours effective. Plusieurs initiatives se contentent de repositionner les indicateurs existants dans une nouvelle composition, ou au travers de quatre dimensions cloisonnées : économie, social, environnement et gouvernance. Mais a-t-on analysé vraiment ce que sous-tendent la durabilité et la capacité transformatrice de ces indicateurs ?
La portée de l’exercice dépend du degré d’exigence et d’audace des communautés qui composent ces nouveaux indicateurs.
De même, selon la manière de désigner ceux qui contribuent à la conception et à l’utilisation, on choisit une lisibilité élitiste ou largement partagée. Choisira-t-on des indicateurs agrégés, dont la compréhension peut être faussée par la complexité de leur composition et de leur système de pondération ? Multipliera-t-on le nombre d’indicateurs retenus au nom de l’exhaustivité, au risque d’en limiter l’usage et l’appropriation ? Les territoires sont bien ici des espaces pertinents d’auto-saisine pour refonder une représentation de la richesse. Mais la portée de l’exercice dépend de leur liberté d’esprit et du degré d’exigence et d’audace des communautés qui les composent.
Dans les Pays de la Loire comme à Mulhouse, l’idée de départ était que nous sommes tous légitimes pour participer à la refondation de notre contrat social local. Les deux démarches diffèrent cependant sur plusieurs points.
Servant de test à la démarche Spiral, l’initiative mulhousienne cherchait à déterminer ce qui fait « bien-être » ou « mal-être » pour des communautés : la clef d’entrée, c’était la personne en tant que sujet et la question collective n’apparaissait que par effet miroir. Ainsi, dans une réunion, il est apparu que le regard des autres avait un impact majeur sur les individus. Le constat a conduit les coordinateurs des expérimentations à reconnaître l’importance de traiter non seulement le rapport personnel au « bien-être » et au « mal-être », mais aussi les relations avec les autres, et de passer d’un « bien-être » autocentré au « bien-vivre ensemble » (une relation sereine aux autres et une contribution à l’harmonie des communautés, sociale, familiale, culturelle, professionnelle, virtuelle…, auxquelles se référer).
Le point de départ de la démarche en Pays de la Loire a été précisément celui du bien vivre pour tous, ensemble, dans un environnement préservé et partagé, non seulement en terre ligérienne, mais aussi en lien avec le monde. Le choix (longuement débattu) du terme « richesses » et de l’appel à débats ouverts, pour recueillir non pas des avis individuels mais des contributions partagées, a suscité des espaces de dialogue apparemment inédits. Il a orienté les échanges sur ce qui fonde une communauté humaine. Implicitement, les sujets traités renvoyaient à la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, aux « biens communs » universels et non substituables (ce qui rend la vie humaine possible, principe de nécessité) et aux « biens collectifs » (les conditions d’accompagnement de la vie humaine).
Deux mille personnes ont participé aux débats auto-organisés au plus près du terrain, via des entreprises, des associations, des collectivités, des groupes de voisins… Elles étaient invitées à répondre à six questions :
- En Pays de la Loire, en lien avec le monde, quelles richesses avions-nous hier, que nous n’avons plus aujourd’hui ?
- Quelles richesses avons-nous aujourd’hui que nous n’avions pas hier ?
- Quelles richesses avons-nous préservées ?
- Qu’est-ce qui compte le plus ?
- Qu’est-ce qu’il serait le plus grave de perdre ?
- Quelles richesses voulons-nous transmettre ?
La parole collective des citoyens interroge le choix de n’examiner les stratégies territoriales qu’à l’aune de la performance et de la compétitivité.
Les richesses identifiées portaient sur l’éducation, les liens sociaux, la justice/égalité et l’autonomie, la diversité culturelle, les solidarités, l’urgence de retrouver confiance en l’autre, le travail, l’aspiration à un retour aux liens sensoriels avec la nature et à un rapport plus serein au temps. À partir de là, une quinzaine de richesses ont été déclinées sur trois axes (qualité des relations humaines, qualité des conditions de la vie, engagement et autonomie des Ligériens), qui ont trouvé implicitement un écho lors des débats organisés par la Région dans le cadre de sa démarche « Pays de la Loire 2040 ». De cette expérience, il ressort fortement que la parole collective des citoyens interroge les photographies que donnent les sondages nationaux et le choix de n’examiner les stratégies territoriales qu’à l’aune de la performance et de la compétitivité.
Ce ne sont plus les dispositifs qui sont évoqués (le chômage, l’emploi, les retraites, le pouvoir d’achat, l’école…), mais des aspects relevant de la construction de « l’harmonie entre les humains et [de] l’harmonie entre les humains et la nature » (l’éducation, le lien social, la fraternité, la tolérance…). En prenant appui sur les mots utilisés lors des débats, vingt-sept indicateurs illustrant les richesses prioritaires ont ainsi été identifiés : une dizaine d’entre eux existaient déjà, les autres étaient inédits.
À côté d’indicateurs d’alerte, témoignant de difficultés sociétales et qui devront décroître, on met en valeur les indicateurs de prospérité, d’abondance, qui à l’inverse devront croître. De même, des indicateurs paliers ont été identifiés, qui devront être affinés. Dans cette perspective dynamique, des données jusque-là réservées à quelques-uns sont devenues objet commun (par exemple le montant des financements solidaires, le nombre de nationalités présentes en Pays de la Loire). Et les contributeurs invitent parfois à en repenser la lecture. Par exemple, l’écart des revenus par tranche d’âge ne relève plus tant de la solidarité que du droit. Le nombre de personnes en situation de pauvreté ne renvoie pas ici à « l’action sociale », mais à l’accès de tous à l’autonomie et à la liberté. Les participants au débat ont observé que l’accès à ces droits ne pouvait être effectif, dans nos sociétés, sans un apport monétaire minimum. Dès lors, les individus ne sont plus envisagés comme des bénéficiaires d’un dispositif de réparation (revenu de solidarité active) ou comme des consommateurs (disposant d’un pouvoir d’achat), mais comme des citoyens détenant les moyens de la mobilisation.
Retenu comme indicateur d’alerte, le taux de suicides des Pays de la Loire est le deuxième plus élevé de France (alors que la région est réputée à haute qualité de vie). En proposant d’analyser cette donnée sous la rubrique « lien social » plutôt que sous la rubrique « santé », les contributeurs invitent à renouveler la compréhension du phénomène et à ouvrir des pistes pour agir.
Des indicateurs inédits témoignent d’une volonté de disposer de données qualitatives, légitimant le « ressenti » comme utile à la compréhension du monde et à la détermination des choix. Par exemple, ce qui compte dans l’orientation professionnelle des jeunes, ce n’est pas tant leur répartition dans les filières que le fait que les moins de 30 ans salariés aient pu choisir leur voie. Dans le domaine de la santé, « le nombre de personnes de plus de 16 ans se déclarant en bonne santé » permettra de dépasser l’addition des mesures de soins et des maladies recensées. Il illustrera l’équilibre mental, psychique et physique que les répondants revendiquent : une réponse positive ne signifie pas que la personne ne rencontre aucun problème, mais elle indique dans quel rapport à la vie et aux autres elle se situe.
L’intervention citoyenne apporte ainsi un changement de regard par rapport aux référentiels utilisés pour orienter notre développement. Les nouveaux indicateurs renouvellent le dialogue territorial dans un esprit de démocratie collaborative. Ils légitiment des politiques publiques, mais font aussi place à la responsabilité des autres acteurs. Ils éclairent les élus, en termes de prospective, de stratégie et de mise en œuvre opérationnelle des politiques publiques, tout en nourrissant la réflexion des autres acteurs locaux. En même temps, ils permettent une veille collective sur l’évolution des richesses sur le territoire, une répartition des tâches pour progresser vers un « mieux vivre » ensemble, rendre compte des interventions conduites par chacun pour contribuer à la protection et au développement des richesses collectives.
Dans une démarche fondée sur la subsidiarité, la répartition des rôles peut en rester aux logiques administratives ou aux habitudes établies. Penser collectivement « ce qui compte le plus » revient à remettre en cause le traitement cloisonné des sujets : la bientraitance des générations émergentes, cantonnée aujourd’hui dans le domaine des politiques de protection de l’enfance, de jeunesse et d’éducation, devient un enjeu collectif. Pour les acteurs ligériens, les conseils généraux et les institutions spécialisées ne sont plus les seuls garants de la protection et de l’éducation des plus jeunes : chaque organisation et chaque adulte du territoire est concerné. Ils viennent ainsi en écho à la loi du 5 mars 2007 relative à la rénovation de la protection de l’enfance, dont l’appel à l’ensemble de la société n’a jamais été diffusé.
Penser collectivement « ce qui compte le plus » remet en cause le traitement cloisonné des sujets.
La première, l’expérience de Mulhouse l’avait souligné : les politiques publiques ne peuvent plus être envisagées de façon exclusivement descendante (« faire pour » ou « faire avec ») : elles doivent miser sur le « faire ensemble », la reconnaissance du rôle de chacun et chacune pour sa contribution sociale. Mais après deux ans de mise en œuvre, la méthode Spiral se révèle difficile à diffuser, car complexe et chronophage. Des initiatives centrées sur les « sujets » ont pu faire évoluer les relations entre personnes et institutions, mais suffisent-elles à « faire territoire » ? Quant à l’interrogation autour du bien-être, elle trouve écho surtout dans des espaces restreints (comme le service de l’action territoriale), mais sans faire de relais dans les lieux institutionnels de prospective et de stratégie. D’où l’idée d’élaborer un pacte territorial de coresponsabilité pour le « mieux vivre dans la ville », permettant de décentrer l’action sociale de ses seuls dispositifs et de légitimer les contributions de terrain.
Du côté des Pays de la Loire, quelles leçons tirer de cette première phase de l’aventure ligérienne (le nouveau défi étant la mise en œuvre collective des nouveaux indicateurs) ? L’implication citoyenne a fonctionné. Des cercles très divers ont tenu de multiples formes de rencontres, produit une expertise et des préconisations très riches. L’intérêt manifesté par nombre de contributeurs pour passer à l’action et la forte fréquentation du site dédié laissent augurer une poursuite de cette dynamique. Cependant, l’invitation a été insuffisamment relayée dans certains territoires (Mayenne, Sarthe, Vendée). La phase technique de construction des indicateurs a sans doute été un peu longue, les acteurs de terrain restant en suspens pendant plusieurs mois. L’expérience du partenariat inédit noué entre la Région Pays de la Loire et l’Observatoire de la décision publique, non pas sur le modèle donneur d’ordre/prestataire mais comme co-porteurs de la démarche, est à retenir. Elle a engendré un climat de confiance avec les Ligériens et rassuré les animateurs des débats. Le dialogue exigeant entre les deux parties a permis, au-delà des désaccords, de garder le cap fixé au départ.
L’aventure a confirmé nos intuitions : débattre collectivement de nos richesses ouvre de nouvelles voies pour observer la société et susciter le « goût de l’avenir » (Max Weber) ; le processus, depuis la définition des repères jusqu’aux usages, compte au moins autant que les résultats. Aussi la nouvelle étape de la démarche est-elle lourde d’enjeux. En novembre 2013, la Région a décidé un usage expérimental des indicateurs pour éclairer la stratégie et les politiques publiques et les mois à venir témoigneront, il faut l’espérer, de la relecture du projet 2040 et des actions conduites par la collectivité à l’aune de ces richesses. Dans ce contexte, le gros chantier du moment correspond à l’organisation de la remontée des données existantes, et à l’invention d’indicateurs inédits. La mise en place de ces indicateurs suppose une large mobilisation, afin qu’ils deviennent des repères pour l’action publique, mais aussi pour les acteurs du territoire.
La démarche, nous le voyons, ne relève pas que d’une question technique : les initiatives associant nouveaux indicateurs de richesses et enjeux démocratiques invitent à une forme d’éthique de la responsabilité, pour prendre collectivement soin de ce qui renforce notre humanité. Formidables stimulants pour renouveler et améliorer le dialogue territorial, ces processus sont incontestablement subversifs, dans la mesure où ils remettent en cause les référentiels habituels. Est-ce pour cette raison que les nouveaux indicateurs de richesses peinent à prendre le pas sur le Pib et restent, au mieux, des indicateurs de deuxième plan ? Même dans les Pays de la Loire, certains passages du projet 2040 continuent à être centrés sur les traditionnelles notions d’attractivité ou de compétitivité, qui finiront bien par apparaître comme étant d’un autre âge si l’idée est de mieux-vivre ensemble dans le respect des altérités et de la nature ! Nous ne sommes qu’au milieu du gué. À nous de faire de ce chantier un levier pour avancer vers une société plus joyeuse et apaisée.
Hélène Combe de la Fuente avec l’appui de Philippe Piau et Célina Whitaker
Cet article a été rédigé avec l’appui de Philippe Piau et Célina Whitaker. Philippe Piau est comédien et metteur en scène, administrateur de l’Observatoire de la décision publique et membre de l’équipe-projet « richesses Pays de la Loire » 2010-2013. Célina Whitaker est vice-présidente de Fair (Forum pour d’autres indicateurs de richesse), administrateur de l’Observatoire de la décision publique et membre de la coopérative de compétences de la Chaire partenariale « développement humain durable et territoires ».
Cf. Dominique Méda, « Comment le Pib a pris le pouvoir », Revue Projet, n°331 [NDLR].
La suspension des travaux ministériels relatifs aux indicateurs de développement durable, au bénéfice des seuls indicateurs relatifs à la transition énergétique et à l’économie verte, n’en est qu’une des illustrations.
La méthode Spiral (« Societal Progress Indicators for the Responsibility of All », indicateurs de progrès sociétal pour une responsabilité de tous) [NDLR].
Isbet : Indicateurs sociétaux de bien être territorialisés, démarche proposée par l’ONG PEKEA.
Les piliers du développement durable [NDLR].
Qui sait que l’indice de santé sociale est calculé principalement à partir de dimensions recensant le mal-être individuel et social, ou que l’empreinte écologique, certes pédagogique, ne situe l’impact de nos activités que dans le registre du renouvellement/mise en danger de certaines ressources naturelles ?
Pour plus de précisions : « Mulhouse, territoire de coresponsabilité », sur www.mulhouse.fr et H. Combe (dir.), « Carnet de voyage(s) en coresponsabilité. Vers le bien-être citoyen à Mulhouse », 2011.
Les membres de groupes constitués de longue date ont témoigné : « D’habitude, on parle de ce que l’on fait. Là nous avons parlé de ce que l’on est, de ce qui fait sens pour nous. »
Concernant la méthode, la mobilisation, les outils, le produit et les indicateurs retenus, voir le site « Pour de nouveaux indicateurs de richesses en Pays de la Loire », www.boiteaoutils-richessespdl.fr.
Conformément à la définition du développement durable donnée par la Commission mondiale du développement durable, 1988.
www.boiteaoutils-richessespdl.fr, presque 6000 visiteurs en juillet 2013.
Notamment en lien avec les étudiants du Laboratoire économie et management Nantes-Atlantique de l’Université de Nantes et avec l’École nationale de la statistique de Rennes (Ensai).