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Dossier : À quel prix sauver l’euro ?

Crise de l’euro : la facture sociale

Sans abri à Lisbonne, Portugal ©Fotografar/Flickr/CC
Sans abri à Lisbonne, Portugal ©Fotografar/Flickr/CC
Ce sont d’abord les plus fragiles qui sont frappés le plus durement par la crise. Et les inégalités ne cessent de s’accroître, comme l’explique un représentant de l’EAPN (European Anti Poverty Network). Ce réseau européen des associations de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale milite, via ses réseaux nationaux, pour atténuer les conséquences de la crise et promouvoir une Europe plus égalitaire et plus inclusive.

« Ce qui se passe en Grèce est dramatique : le plan élaboré par le FMI [Fonds monétaire international] et l’UE [Union européenne] pour le sauvetage du pays est en passe de le détruire. Les Grecs sont de plus en plus conscients que le remède prescrit est en train de tuer le malade. Il met en pièces toutes les solidarités au niveau européen et la même chose peut survenir au Portugal, en Espagne, en France, en Italie et en Belgique. Ce ne sont pas notre secteur public, la corruption de notre gouvernement ou la paresse des Grecs qui sont en cause… La question [est de savoir] si le FMI est en train de changer le véritable caractère de notre modèle social européen… Notre classe moyenne s’appauvrit. Nous assistons au retour des gens à la campagne et à l’émigration de notre jeunesse. Un réseau d’aide s’est mis en place au niveau du voisinage et des villages suite à l’effondrement des réseaux d’aide public… Jour après jour, les gens cessent le combat contre la pauvreté et luttent pour leur survie. » EAPN Grèce

En juin 2011, la Commission européenne déclarait : « L’UE a été frappée en 2008 par la pire récession mondiale survenue depuis des décennies. L’impact (…) sur la croissance économique et le chômage s’est fait presque immédiatement sentir mais, passant par des canaux moins directs, les conséquences sociales ne commencent à apparaître que maintenant. » En réalité, l’impact social de la crise s’est manifesté très tôt. Mais ses conséquences n’ont fait l’objet d’aucune étude systématique. Pour combler cette lacune, l’EAPN a produit, en 2009 et 2011, deux rapports sur les effets de la crise, incorporés dans une analyse plus large publiée en mars 2012.

La surveillance officielle des conséquences sociales de la crise a été renforcée récemment et fait désormais l’objet de communications régulières de la Commission européenne et du Comité de la protection sociale (au carrefour des ministères des Affaires sociales). Cependant la plupart des États membres « ne sont pas en mesure de fournir une évaluation globale de l’impact de la crise », et les statistiques sont souvent très en retard sur des réalités en évolution rapide. Face à l’impact de la récession, les gouvernements et les institutions de l’Union ne manquent pas de discourir sur la protection des plus vulnérables, mais la traduction politique et budgétaire est modeste.

Inégalités, le grand écart

On s’attendrait à ce qu’en période de dépression économique, les écarts de revenus diminuent, les très riches faisant les premiers frais de la crise. Au contraire, l’écart entre les riches et les pauvres s’accroît et c’est le décile supérieur (les 10 % les plus riches) qui sort incontestablement gagnant ! Les mesures d’austérité et de taxation n’ont pu qu’aggraver cet écart. Car les taux uniformes d’impôt sur le revenu (par exemple, en Bulgarie et en Hongrie) et les augmentations de TVA frappent plus lourdement les pauvres. Le réseau EAPN allemand observe que les abattements fiscaux accordés aux classes moyennes ont réduit les ressources disponibles pour les services sociaux et l’intégration. Un débat s’est certes engagé dans plusieurs pays à propos de l’introduction ou du relèvement de l’impôt sur la fortune ou sur la propriété foncière. Mais de telles mesures ont un caractère provisoire. À l’inverse, les coupes opérées dans les services publics et la protection sociale risquent d’être durables. L’UE peut-elle tolérer le caractère destructeur à long terme de ces politiques ?

Les groupes vulnérables plus durement frappés

Les médias ont beaucoup parlé, ces dernières années, des « nouveaux pauvres », ces gens tombés dans la pauvreté alors qu’ils se croyaient en sécurité. Mais, parmi les plus durement affectés, beaucoup étaient déjà touchés avant la crise (jeunes, migrants, minorités ethniques, personnes moins qualifiées ou âgées, enfants, parents isolés…).

Leurs revenus ont diminué sous l’action de multiples facteurs : réduction des salaires et des minima sociaux, augmentations d’impôts, modifications des pensions de retraite. L’érosion du pouvoir d’achat est une menace majeure : les tarifs du gaz, de l’électricité et de l’eau, les frais bancaires, le coût des produits alimentaires et les loyers augmentent dans de nombreux pays. En Hongrie, le gaz est devenu inabordable : « La plupart des personnes en situation de pauvreté ne peuvent pas se permettre de se chauffer au gaz. Elles vont chercher du bois dans les forêts » Cette hausse du prix des produits essentiels, qui a débuté avant la crise dans de nombreux pays, a contribué au surendettement des consommateurs. Or la plupart des pays ignorent l’indexation des prestations sociales, qui compenserait ces augmentations.

Le réseau européen Eurochild met en garde contre le risque d’une « génération perdue » en raison de l’impact sur les familles (coupes dans les services d’éducation et de soins, réduction des subventions aux associations, effets sur le bien-être physique et émotionnel des enfants). Le taux de chômage des jeunes dépasse 20 % dans la plupart des pays (jusqu’à 37,2 % en Estonie et 42,5 % en Espagne). Souvent menacés de perdre leur permis de séjour en même temps que leur emploi, les travailleurs migrants sont particulièrement exposés. Quant aux groupes ethniques vulnérables, les Roms en particulier, ils servent de plus en plus de bouc émissaire (en Slovaquie, en République tchèque, en France…).

C’est d’abord en Europe de l’Est que la grande pauvreté et l’exclusion ont progressé.

Ces impacts sociaux de la crise grèvent l’avenir : dégradation des conditions de travail, tensions familiales, stress, risques pour la santé et risques de violence, perte de confiance et de motivation chez les enfants, sans oublier l’insécurité pour le logement, l’augmentation du nombre de sans-abri ou le surendettement. La compétition entre les plus pauvres eux-mêmes pour l’accès à des ressources plus rares se traduit par une montée de l’intolérance, du racisme et de la xénophobie. Bien plus difficiles à documenter que les taux du chômage, l’ampleur et les conséquences de ces phénomènes représentent une menace bien réelle pour la cohésion et l’intégration sociales.

C’est en Europe de l’Est que la grande pauvreté et l’exclusion ont progressé avec le plus d’évidence, en particulier dans les pays qui, comme la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie et la Lettonie, bénéficiaient déjà de prêts du FMI et de l’UE. Pour obtenir cette aide, ils avaient pratiqué des coupes drastiques dans leurs services publics. Mais dès 2009, le Danemark, l’Espagne et l’Irlande enregistraient à leur tour des hausses significatives de demandes de services pour les besoins primaires comme la nourriture, l’habillement et le logement temporaire.

Face au chômage, la flexibilité

La croissance du chômage, chez les jeunes en particulier, reste l’un des signes les plus visibles de la crise économique. Celui des hommes a augmenté le premier, mais les femmes sont aussi touchées, avec le ralentissement du secteur des services. Au Royaume-Uni, par exemple, deux tiers des postes supprimés dans le secteur public étaient assurés par des femmes.

Le rapport de l’EAPN relevait, en 2009, un recul significatif des heures travaillées (montée du travail à temps partiel). Et celui de 2011, évoquant les politiques de réduction des charges sociales des employeurs et l’aide apportée aux entreprises, soulignait le risque de stimuler une « relance sans emplois ». « Ceux qui sont en dehors marché du travail y restent »

Le rapport évoquant les politiques de réduction des charges soulignait le risque de « relance sans emplois ».

La priorité est souvent donnée à une plus grande flexibilité du temps de travail, à l’affaiblissement des règles relatives aux conditions de travail, à l’assouplissement des conditions d’embauche et de licenciement, à la limitation des droits des salariés… Une véritable stratégie se dessine pour réduire les salaires et les charges en vue de stimuler une croissance tirée par les exportations, au risque d’aggraver la pauvreté des travailleurs marginaux. Parfois, ces mesures résultent des pressions exercées par le FMI et la BCE (en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Lettonie d’abord, puis en Irlande, en Grèce, en Italie). Mais le Royaume-Uni ou la France ont aussi fait ce choix.

Les États membres continuent d’assurer qu’ils soutiennent « l’inclusion active ». Mais face à la crise de l’emploi, les gouvernements cherchent avant tout à « durcir les politiques d’activation » et à « aggraver les conditions requises pour l’octroi des prestations ».

La Commission européenne reconnaît que la réduction des dépenses publiques ébranle les systèmes de protection et d’inclusion sociale : restriction des conditions d’admissibilité, raccourcissement des périodes de versement des prestations, abaissement des prestations familiales ou pour handicapés, suppression de primes de maternité et de bourses scolaires, modification des règles d’indexation sur le coût de la vie, réduction des indemnités maladie et des services d’aide sociale, ciblage des prestations pour le logement et les enfants, réductions de personnel dans les services sociaux...

Les institutions de l’UE encouragent le durcissement des conditions d’admissibilité aux prestations (même en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas).

L’exclusion des chômeurs de longue durée et de ceux qui ne bénéficient pas du système d’assurance sociale est un problème ancien. Rares ont été les pays qui, au début de la crise, ont appliqué de nouvelles coupes dans ce domaine. Mais les institutions de l’UE encouragent désormais, au titre de la « modernisation de la protection sociale », le durcissement des conditions d’admissibilité aux prestations (même en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas !). Des exceptions existent heureusement. Ainsi, en Estonie, les prestations sociales ont été augmentées à partir de janvier 2011, dans le cadre d’une stratégie d’investissement dans l’emploi. Des initiatives en matière d’éducation et de formation des chômeurs ont été prises aussi en République tchèque, en Suède et en Finlande. Mais elles sont rares et peu dotées. Or maintenir un grand nombre de personnes à la marge de l’aptitude à l’emploi les expose gravement.

État providence en recul

Dans le contexte des programmes d’austérité adoptés en 2010, les gouvernements ont rarement choisi d’augmenter la fiscalité. Plus souvent, ils ont réduit les prestations et les salaires du secteur public (Roumanie, Lettonie, Bulgarie, Irlande, Royaume-Uni, Espagne). En Irlande et au Royaume-Uni, les listes d’attente dans les services de santé se sont allongées. En Europe centrale et orientale, la participation des patients aux frais de santé se répand de plus en plus. Dans plusieurs pays d’Europe occidentale aussi, les usagers sont censés prendre en charge une part plus importante du coût de leurs traitements. Naturellement, les plus touchés sont ceux qui ont des revenus modestes.

La crise a servi de prétexte pour justifier le recul de l’État providence.

En Roumanie, les subventions aux étudiants et aux personnes âgées pour le transport et l’énergie ont été supprimées. Le Royaume-Uni entend évoluer vers un nouveau modèle de services sociaux, où « l’État lance des appels d’offres et conclut des marchés » avec « tout fournisseur volontaire. » L’accent est mis sur la concurrence et l’efficacité en termes de coûts. Le caractère universel et l’équité passent en second.
Ce recul de l’État providence avait commencé en Europe avant 2008 et la crise a servi de prétexte pour justifier l’accélération d’une stratégie politiquement impopulaire.

Avec la récession, la pression à la baisse des loyers aurait dû soulager les personnes à faibles revenus, mais l’augmentation du prix des produits de base a plus qu’absorbé ces baisses éventuelles. Surtout, entamé bien avant la récession, mais avec des conséquences aggravées par la montée du chômage, le retrait des organismes officiels de fourniture de logement a restreint, dans de nombreux pays, la capacité d’accès à un logement décent à un prix abordable. En 2010, l’Espagne, le Danemark et la Hongrie ont connu des augmentations significatives du nombre d’expulsions. Frappant le plus durement les jeunes, le nombre de sans-abri s’est accru partout, en particulier en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Le nombre de sans-abri s’est accru, en particulier en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.

Pour la Fédération européenne des associations nationales travaillant avec les sans-abri (FEANTSA), les municipalités ont opéré des coupes dans les services d’assistance aux sans domicile car elles ont vu là une cible facile pour les coupes budgétaires. Faute de solution de logement à long terme, le problème se déplace vers l’hébergement d’urgence : une approche coûteuse pour les personnes, mais aussi en termes sociaux et économiques.

Les associations sous pression

La plupart des associations constatent un accroissement significatif des demandes d’accueil, de nourriture, de services bancaires, d’aide aux sans-abri, de conseils pour l’établissement d’un budget. Mais aussi une réduction des financements publics et des difficultés dans la recherche de nouveaux fonds. Seuls les pays nordiques enregistrent un accroissement des dons privés. Les fonds européens sont insuffisants, d’autant que la tendance est de détourner le Fonds social européen de l’aide aux groupes vulnérables. L’action des associations qui ouvrent à la sensibilisation, l’autonomisation et la participation des personnes est fragilisée.

Bien peu de gouvernements se sont engagés dans une réflexion avec les associations sur les conséquences sociales de la crise et sur les réponses à apporter. Eurodiaconia, fédération européenne d’associations d’inspiration chrétienne, notait que le quart seulement de ses seize membres avaient été directement consultés. Les réseaux EAPN ont aussi exprimé leur frustration devant le refus de tenir compte de leurs préoccupations : « Non seulement on ne nous écoute pas, mais on ne nous respecte même pas ! » Et quand ils ont pu participer aux consultations gouvernementales, beaucoup se sont heurtés à des processus qui laissaient peu de marge à leurs contributions. Malgré l’engagement officiel de mettre en œuvre la « Stratégie Europe 2020 », qui suppose une implication de la société civile !

Si aux premiers jours de la crise, certains États ont manifesté leur volonté de renforcer la protection sociale, cette détermination s’est affaiblie au fur et à mesure que priorité était donnée à la réduction des déficits. En 2008, la réponse de l’UE comportait aussi un engagement en faveur d’un traitement anticyclique « atténuant les coûts humains », par le maintien des emplois et l’aide aux plus vulnérables. Mais les priorités ont été réorientées vers le sauvetage de l’euro et la mise en œuvre d’un plan néolibéral de redressement, marqué par une conception étroite de la compétitivité et de l’assainissement budgétaire.

Le Pacte de stabilité et de croissance exige des États de la zone euro de ramener rapidement leurs déficits au-dessous des 3 %, par des coupes dans les dépenses publiques. La réduction des salaires, l’augmentation de la flexibilité et le recul de l’âge de la retraite sont censés servir de catalyseurs au redressement de la compétitivité européenne : cette feuille de route est imposée aux pays qui ont demandé le soutien financier de l’UE.

La Stratégie Europe 2020 fixait comme objectif de faire baisser d’au moins 20 millions de personnes les chiffres de la pauvreté et de l’exclusion sociale à l’horizon 2020. Au contraire, on assiste à la remise en cause du contrat social et du modèle qui ont assuré une stabilité et un niveau de protection aux plus pauvres dès les premiers pas vers l’intégration européenne. Dès lors, la confiance des peuples dans l’Union comme projet social et démocratique – et non seulement comme union économique – est sapée.

La confiance des peuples dans l’Union comme projet social et démocratique sapée.

L’austérité, chemin improbable vers la création d’emplois de qualité durables en Europe, accroît le risque de pauvreté et de précarité. Faute de réflexion sur un autre modèle de développement, les causes sous-jacentes sont occultées : recul constant de la part des rémunérations et des salaires dans le Pib, démantèlement de l’État-providence, montée des inégalités, dumping fiscal et social.

Pour construire une alternative, de nouvelles alliances sont nécessaires. L’EAPN y invite en appelant à évaluer de façon proactive les causes et les conséquences sociales de la crise, à mettre en œuvre des stratégies de sortie de crise (réduire plus lentement les déficits, investir dans la relance, stimuler la demande et soutenir un modèle social assurant protection adéquate et égalité des chances). L’EAPN invite enfin à réexaminer complètement notre modèle de développement.

Article traduit et adapté de l’anglais par Christian Boutin. Il a été publié sous le titre « The Social Impact of the Economic Crisis in Europe » dans notre revue partenaire en Irlande, Working Notes, n° 69, juillet 2012.


European Anti Poverty Network (EAPN), « Relancer l’espoir et renouer avec les attentes : sortir de la crise ensemble. Approches alternatives pour une relance inclusive », mars 2012, p. 26.

Commission européenne, « EU Employment and Social Situation, Quarterly Review », Social Europe, juin 2011, p. 37.

EAPN, « La cohésion sociale est en péril », Bruxelles, 2009 et « De la crise financière à la relance : quid de la stratégie de lutte contre la pauvreté ? », Bruxelles, 2011.

EAPN, 2012, op. cit.

Conseil de l’Union européenne, « Update of the Joint Assessment by the SPC and the European Commission of the Social Impact of the Economic Crisis and Policy Responses »,  Bruxelles, 26 novembre 2010, p. 8.

EAPN, « Le projet européen va-t-il à contre-sens ? L’impact social de la crise et des politiques de relance en 2010 », Bruxelles, février 2011.

EAPN, « Le projet européen va-t-il à contre-sens ? », ibid.

Eurochild, « How the Economic and Financial Crisis is Affecting Children & Young People in Europe », janvier 2011.

EAPN, « La cohésion sociale est en péril », ibid.

EAPN, « Le projet européen va-t-il à contre-sens ? », ibid., p. 26.

EAPN, « La cohésion sociale est en péril », ibid., p. 34.

Programmes mis en place par l’État sur le marché du travail pour encourager les chômeurs à retrouver un emploi [NDLR].

Conseil de l’Union européenne, « CPS : Évaluation de la dimension sociale de la Stratégie Europe 2020 », Bruxelles, 18 février 2011.

HM Government, « Open Public Services : White Paper, Norwich : The Stationery Office », juillet 2011.

FEANTSA, « L’impact des mesures d’austérité anticrise sur les structures de prise en charge de l’exclusion liée au logement à travers l’UE », Bruxelles, 2011, p. 7.

Eurodiaconia, « Carrying the Burden, Diaconal Work Supporting People in Need : Third Follow-up Report on the Impact of the Autumn 2008 Financial Crisis », Bruxelles, septembre 2011, p. 14.

EAPN, « Réaliser une croissance inclusive – Ré-humanisons l’Europe ! Analyse par EAPN des programmes nationaux de réforme, Stratégie Europe 2020 », Bruxelles, octobre 2011.

Commission européenne, « Un plan européen pour la relance économique, » Bruxelles, 26 novembre 2008 et « L’Europe, moteur de la relance », 4 mars 2009, Bruxelles.

Cf. « Plan euro plus » adopté au Conseil européen de printemps en mars 2011, Bruxelles, 20 avril 2011.

« Le nombre d’Européens vivant en dessous des seuils de pauvreté nationaux doit être réduit de 25 % afin de permettre à 20 millions de personnes de sortir de cette situation. » Cf. Commission Europe 2020, « Une stratégie pour une croissance intelligente, durable et inclusive », Bruxelles, 3 mars 2010, p. 9.

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