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Affronter les questions ultimes

La crise écologique questionne, de manière fondamentale, le destin de l’humanité sur la planète terre. Elle invite à relire les textes fondateurs de la tradition judéo-chrétienne qui sont déjà au cœur des débats contemporains.

Crise, catastrophe, effondrement… Nous discutons encore des termes, de l’imminence, de la durée, de l’importance de ce qui nous attend… Les signes, pourtant, sont déjà là : cyclones, sécheresses, tensions sur les marchés des matières premières, réfugiés climatiques… : « La maison est en feu et nous regardons ailleurs » (J. Chirac). Comment sortir de notre cécité ? Quelles conversions individuelles proposer ? Qui peut traverser la crise ? Ces questions font l’objet de nombreuses controverses scientifiques et politiques. Mais il n’est pas possible de les départager en restant dans ces seuls champs. Parce que ces questions sont ultimes, elles invitent à revisiter les ressources spirituelles de notre humanité. Nous nous en tenons ici à celles de la tradition judéo-chrétienne, car c’est le mode de vie occidental qui est accusé de précipiter le monde dans la crise. Or notre hypothèse est que la Bible a en effet des ressources qui peuvent nous permettre de voir le temps présent comme un « kaïros », un moment favorable à l’action.

Quels textes choisir ? Tout simplement ceux déjà convoqués par le discours écologique pour répondre aux questions ultimes posées ci-dessus. Nous discuterons en particulier de la manière dont la littérature contemporaine relit l’Apocalypse de Jean (pour affronter les peurs de la fin du monde), l’épisode des tentations de Jésus au désert (pour résister aux impasses de notre modernité tardive) et le mythe de Noé (pour chercher une issue). Quelles questions ces textes posent-ils ? Quelles attitudes préconisent-ils ? Peuvent-ils nous inspirer aujourd’hui ?

Regarder la catastrophe en face

Si l’on en croit Dominique Bourg, il est sans doute trop tard : nous n’échapperons pas à la catastrophe. Pire, il faudra plus que des centaines d’années pour retrouver des conditions viables. Le pape François n’hésite pas à parler de « la spirale d’autodestruction dans laquelle nous nous enfonçons », Catherine Larrère de « processus catastrophique », Catherine Eveillard d’« âge sombre ». Le retour des récits apocalyptiques semble être l’un des signes de notre perplexité. Ils ont nourri le mouvement antinucléaire. Ils inspirent, en filigrane, le mouvement écologique. À tel point que des détracteurs y décèlent le retour d’un millénarisme sectaire. Mais derrière ces controverses, ne peut-on pas lire, comme des réminiscences du dernier livre de la Bible, l’Apocalypse de saint Jean, qui a tant marqué notre culture occidentale ?

Le film Apocalypse now a accrédité dans l’imaginaire une conception très spectaculaire de l’Apocalypse. La plupart de nos contemporains identifient ce terme à une catastrophe, au détriment du sens étymologique de « révélation ». Révélation de quoi ? De l’attention de Dieu à la crise présente. Le texte de Jean appartient à la littérature apocalyptique juive. Déjà, le livre de Daniel faisait le lien entre la persécution d’Antiochus-Épiphane et l’histoire de l’exode ou celle de l’exil. De même, après l’incendie du temple de Jérusalem, la communauté johannique, dispersée et persécutée, se demande en quoi la venue du fils de l’homme a changé quelque chose à l’histoire. À la question ultime : « Peut-on échapper à la catastrophe ? », le visionnaire répond : « Bientôt ! » À la peur et au découragement face à la répétition des crises sans réponse, l’Apocalypse oppose l’espérance : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je prendrai mon souper avec lui » (3, 20). En invitant à affronter le destin : « C’en est fait » (10, 6), elle invite à déployer les puissances de l’imagination.

Les racines de cette espérance se trouvent inscrites dans les premiers livres de la Bible : l’Exode et la Genèse. L’ange de l’Apocalypse réveille la mémoire des communautés d’Asie mineure. Il demande d’écrire à Laodicée : « Ainsi parle l’Amen, le témoin fidèle, le principe de la création de Dieu. » Dans une situation de crise absolue, de décréation, il invite à se tourner vers le créateur. Dieu promet d’ailleurs « un ciel nouveau » et « une terre nouvelle » (Apocalypse 21, 1).

Dieu peut-il se révéler encore ? Certes, la foi en sa présence peut nous aider à traverser la crise écologique, mais la guérison ne peut s’accomplir qu’à l’endroit même où se produit l’inqualifiable. Entre le « ils verront celui qu’ils ont transpercé » (Apocalypse 1, 7) et « le feuillage des arbres de la vie dans la cité nouvelle » (Apocalypse 22, 2), la lecture nous guérit en mettant devant nos yeux la violence qui nous habite et en dévoilant le sentiment de dignité qui fonde notre humanité. En décrivant l’ultime faillite en tant qu’elle est liée au pouvoir, l’Apocalypse manifeste la non-victoire finale des forces de mort.

Le texte devient ainsi vrai pour qui entend la bénédiction qu’il porte : « Heureux les invités aux noces de l’Agneau ! » Certes, sa lecture semble indigeste : « Le livre te remplira d’amertume, mais en ta bouche il aura la douceur du miel » (Apocalypse 10, 9). Il reste en effet incompréhensible tant que ce bonheur n’est pas partagé par tous, en particulier par les simples et les petits qui subissent la crise de plein fouet et attendent la promesse de la bonne nouvelle annoncée aux pauvres. L’Apocalypse nous ramène donc à la tâche présente. En d’autres termes, elle restaure notre capacité d’imagination par rapport à l’avenir : si l’on croit que les forces de mort n’auront pas le dernier mot, quelle décision prenons-nous aujourd’hui pour notre avenir ?

L’Apocalypse nous ramène à la tâche présente, elle restaure notre capacité d’imagination par rapport à l’avenir.

Cette lecture éclaire-t-elle le rôle des récits apocalyptiques modernes ? Leur rhétorique est faite pour réveiller. Même si « le catastrophisme peut avoir pour effets pervers le fatalisme ou la fuite en avant ». Même si les lanceurs d’alerte sont traités comme tous les prophètes : si la catastrophe arrive, ils ont parlé trop tard ; si elle est évitée, ils sont traités de menteurs. La rhétorique apocalyptique nous renvoie à nos contradictions : des hommes et des femmes se mobilisent-ils localement, c’est trop peu ; les agences des Nations unies invitent-elles à des solutions globales, celles-ci paraissent inaccessibles. Ainsi, l’Apocalypse nous permet de regarder en face les tentations qui nous paralysent en en donnant des images.

Sortir des tentations modernes

Comme le fait remarquer Alfred Marx dans ce dossier, l’homme moderne s’est approprié l’expression de Descartes « maître et possesseur de la nature », pour définir ses relations avec son environnement. Mais si Descartes utilise prudemment un « comme », son prédécesseur anglais, Bacon, était plus agressif : « L’ambition d’étendre l’empire et la puissance du genre humain sur l’immensité des choses (…) est plus pure, plus noble et plus auguste que toutes les autres ». Les succès de la science moderne ont nourri un rêve prométhéen. L’abondance de l’énergie fossile, entre autres, l’a rendu possible. Jusqu’au moment où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) nous rappelle les limites physiques de l’univers. Il nous reste 250 gigatonnes de carbone à émettre pour ne pas dépasser les 2°C de réchauffement. C’est le défi que va affronter la 21e Conférence des parties (Cop) qui va se tenir à Paris à la fin de l’année. Car nos sociétés modernes sont enfermées dans un cercle mimétique de surconsommation. Une sobriété partagée est-elle encore possible ?

Toutes les spiritualités ont un sens de la mesure. La table ronde de ce numéro souligne combien elles sont une voie pour retrouver le bonheur de vivre. Dans le bouddhisme, la méditation est une façon de s’éveiller à sa propre bonté. Dans l’islam, le jeûne est une façon de retrouver la relation à Dieu. Dans le christianisme, une façon d’imiter le Christ. Au début de sa vie publique, Jésus se retire au désert pour jeûner et prier. Les évangiles synoptiques montrent comment les tentations auxquelles il est confronté mettent à l’épreuve ce qu’il a compris à son baptême : « Si tu es le fils de Dieu… ». « Ordonne à ces pierres de devenir du pain ». Non, répond Jésus : « L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu ». « Si tu es fils de Dieu, il donnera l’ordre à ses anges afin qu’ils te gardent ». Non, répond Jésus : « Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu ». « Tous les royaumes de la terre, je te les donnerai si tu te prosternes devant moi ». Non, répond Jésus en rappelant que le respect de Dieu est fondateur de tous les respects, la condition de toute alliance. En nous arrachant au rêve de toute puissance, Jésus nous enseigne une relation juste à l’avoir, au savoir et au pouvoir. En revenant dans son village, il retrouve d’ailleurs les mots de son baptême en lisant le texte d’Isaïe. « L’esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a consacré par l’onction, pour porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé annoncer aux captifs la délivrance, (...) proclamer une année de grâce du Seigneur » (Luc 4, 18-19). Il inaugure ainsi les béatitudes qu’il annonce. À son école, nous pouvons redécouvrir les vertus d’une sobriété heureuse.

Des hommes et des femmes nous ont précédés sur ce chemin. Les moines ont inventé une façon durable d’échapper à l’effondrement de l’Empire romain. Saint François a retrouvé une relation apaisée avec dame nature. Plus près de nous, bien des auteurs, comme Pierre Rabhi, inspirent nombre de nos contemporains en développant le concept de « sobriété heureuse ». Ce sont aussi des hommes et des femmes contraints à la sobriété énergétique qui nous révèlent des ressources insoupçonnées. Mais les hommes politiques ont plus peur de la catastrophe que leurs électeurs ! Car ils sont confrontés à une autre question ultime : « Qui peut traverser la crise ? »

Traverser la crise

Si tous reconnaissent que les dégradations de l’environnement sont liées à l’activité humaine, beaucoup, comme Youba Sokona (le vice-président malien du Giec), soulignent que « ce sont certains pays en développement, notamment en Afrique, qui font les frais de ces controverses, facteurs importants de blocage dans les pays développés ». Les habitants des îles Vanuatu mesurent concrètement la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique et la montée des eaux. Et les survivants du cyclone Pam rêvent de construire une arche, sans savoir qui pourra les accueillir. Mais c’est tout un pan de la littérature contemporaine qui s’empare, pour le réinterpréter, du mythe de Noé. La popularité de l’image du « vaisseau spatial terre » de Buckminster Fuller justifie des expériences scientifiques comme celle de Biosphère 2, censée reproduire le monde en miniature pour mieux contrôler les éléments nécessaires à notre survie. À l’inverse, dans « The tragedy of the commons », Garrett Hardin propose de soumettre à la régulation les patrimoines communs menacés – comme l’eau et l’air – sous la forme soit d’une nationalisation, soit d’une privatisation, soit d’une gestion par les communautés locales. Ses écrits inspirent des « life boat ethics » qui discutent les priorités des politiques publiques en situation de catastrophe. Par exemple, « Holmes Rolston a défendu la thèse que la nécessité de pourvoir aux besoins alimentaires des plus démunis ne constitue pas toujours une priorité (...) pour autant que d’autres options leur soient ouvertes pour assurer leur survie ». La crise oblige à choisir ce à quoi nous tenons et, plus radicalement, ceux auxquels nous tenons.

La crise oblige à choisir ce à quoi nous tenons et, plus radicalement, ceux auxquels nous tenons.

Parmi les figures de catastrophe cosmique, celle du déluge est universellement répandue. La version donnée dans la Bible répond, à sa manière, aux questions primordiales de l’humanité. Alors que l’épopée babylonienne de Gilgamesh cherche une compensation imaginaire à la suprématie des forces cosmiques, le récit mosaïque, lui, est un mythe de séparation structuré en quatre séquences : dé-création, destruction, recréation et refondation. Le monde retourne à la masse d’eaux d’où il a émergé (en suivant les sept étapes de la création). La catastrophe radicalise le péché qui sépare de Dieu et détourne son commandement : « Multipliez-vous ! » La recréation est ensuite analogue en tous points à la première : les eaux se retirent, la végétation repousse et l’humanité est de nouveau à l’image de Dieu (Genèse 9, 6). Le récit du déluge s’achève enfin par une refondation où Dieu conclut une nouvelle alliance. L’homme, dernier né de la première création, peut à nouveau se multiplier, mais il doit assumer ses responsabilités. La reconnaissance des relations conflictuelles avec les animaux (le droit de manger de la viande mais l’interdit du sang) assume la violence latente mais ouvre à l’espoir d’une relation plus paisible où « le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, (...) le nourrisson s’amusera sur le nid du cobra » (Isaïe 11, 6-8).

Comme les autres mythes du déluge, le récit biblique superpose violence humaine et violence des éléments. Or l’origine humaine de la crise écologique va cristalliser beaucoup de crispations. Déjà, l’économiste britannique Thomas Malthus (1766–1834) prédisait mathématiquement que la population augmenterait de façon géométrique tandis que les ressources ne croîtraient que de façon arithmétique. Ses disciples préconisent diverses politiques de restriction démographique qui risquent de déchaîner la violence quand les puissants imposent durement leur volonté. Noé nous invite plutôt à trouver la bonne posture. Il construit l’arche pour protéger les siens ; il y fait monter des animaux, chacun selon leur espèce. Il protège la création à venir. Comme Adam, il est béni. Il accueille la promesse que le déluge n’arrivera plus. Il reçoit la nouvelle alliance entre Dieu, les animaux et l’humanité. On comprend pourquoi ce texte inspire tant d’éthiques environnementales qui cherchent des relations plus apaisées avec la nature et, en particulier, avec les animaux.

Trois jalons pour agir maintenant

Nous avons choisi ces trois textes dans la tradition judéo-chrétienne parce qu’ils inspirent déjà la littérature écologique pour faire face aux immenses défis d’aujourd’hui. Face à la peur de la fin du monde et de l’humanité, l’Apocalypse de saint Jean guérit de la cécité, donnant la force de cultiver l’espérance : « Achète chez moi un collyre pour t’en oindre les yeux et recouvrer la vue (Apocalypse 3, 18). » Pour sortir de l’aveuglement d’une culture prométhéenne, les béatitudes de Jésus, éprouvées au désert, proposent d’inventer de nouveaux modes de vie. Face aux réflexes de violence, suscités par la hantise d’une surpopulation, le mythe de Noé appelle à protéger la vie sous toutes ses formes.

Chacun de ces textes, différemment, nous renvoie aux problèmes du moment. Quand, au nom de l’urgence, des monstres risquent de se réveiller pour terroriser les foules, l’Apocalypse nous invite à suivre ceux qui ont déjà traversé l’épreuve. Leur dignité est un socle sur lequel l’humanité nouvelle peut se construire. Quand les expériences de transition énergétique qui se multiplient restent marginalisées par la culture dominante, l’évangile suscite notre soutien pour les faire entrer en politique. Quand les traditions religieuses risquent d’être instrumentalisées pour justifier des politiques malthusiennes, le mythe de Noé appelle d’abord à un dialogue sur ce à quoi nous tenons.

Comment mobiliser ces spiritualités au secours de la planète ? Elles nous fortifient surtout face à la peur, en nous aidant à faire « face à une réalité très spécifique, à laquelle l’humanité n’a jamais été confrontée ». Elles résistent déjà à la frénésie de la surconsommation, quand elles inspirent des micro-expériences : éco-villages, « fab labs », villes en transition, mouvement Unmonastery… Autant d’arches de Noé, certes fragiles, qui portent en germe la création future et nous protègent de la violence qui vient.

Mais ces spiritualités sont-elles partageables ? Ne risquent-elles pas de nous conforter dans un entre-soi ? Non, si elles affrontent vraiment les questions ultimes. Peut-on échapper à la catastrophe ? En maintenant cette question ouverte, la tradition apocalyptique rejoint d’autres traditions religieuses qui valorisent l’importance du temps présent, dans l’humilité et l’espérance. Comment y faire face ? Il s’agit de se convertir maintenant et de rejoindre d’autres traditions qui valorisent la sobriété. Comme Noé, il s’agit de construire des arches de paix sans chercher de bouc émissaire.

La Cop21 approche. L’appel aux spiritualités nous détournerait-il de ce chantier ? Non. Comme le montrent les auteurs sollicités, de nombreux croyants y apportent déjà leur pierre. Des musulmans se mobilisent, même si la plupart sont surpris par la crise. Les bouddhistes sortent de leurs monastères. Le Conseil œcuménique des Églises y travaille depuis plus de quarante ans. Le pape lui-même vient de publier une encyclique à la fois « joyeuse et dramatique » (Laudato si’). Avant le déluge, il y a un « kaïros » à ne pas manquer : un moment de conversion individuelle et collective, un moment de partage des responsabilités pour libérer nos puissances imaginatives. Même si la conférence de Paris s’avérait aussi décevante que celle de Copenhague, les spiritualités nous préparent à accueillir le monde qui vient, quel qu’il soit.



Cette sélection s’appuie sur la thèse magistrale de Hicham-Stéphane Afeissa, La fin du monde et de l’humanité. Essai de généalogie du discours écologique, Puf, 2014.

Les questions de la fin des temps posées par la crise écologique nous amènent ainsi à relire la Bible à l’envers, depuis l’Apocalypse jusqu’à la Genèse.

Voir son entretien dans ce dossier.

Laudato si’, 163.

Ce paragraphe s’inspire de Catherine et Raphaël Larrère, Penser et agir avec la nature. Une enquête philosophique, La Découverte, 2015.

Jean-Pierre Dupuy, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l’impossible est certain, Seuil, 2004.

Francis Bacon, Novum organum, Puf, 2010 [1620], § 129.

« Dans le cas de l’effet de serre, nous avons émis 500 gigatonnes de carbone (GTC) et il ne nous reste plus que 250 GTC si nous voulons rester au-dessous de 2°C de réchauffement. » (cf. Jean-Charles Hourcade et Nebojsa Nakicenovic, « L’énergie au XXIe siècle, le sens des limites », Revue Projet, n°344, février 2015).

Le concept de sobriété est repris sept fois dans Laudato si’, dont deux fois avec le qualificatif « heureux ». La première occurrence affirme par exemple : « Si nous nous sentons intimement unis à tout ce qui existe, la sobriété et le souci de protection jailliront spontanément ».

Association Magdala, « Manger ou se chauffer, il faut choisir ! », Revue Projet, n°344, février 2015.

Y. Sokona, « Climat : et si l’Europe se souciait des pays du Sud ? », Revue-Projet.com, 29/10/2014.

Science, vol. 162,  n°3859, 13/12/1968.

Le dilemme a été aussi popularisé par le cinéma et la littérature, du Lifeboat d’Alfred Hitchcock (1944) à L’histoire de Pi, roman fantastique de Yann Martel (2001).

Afeissa, op. cit., p. 192.

Voir l’article d’Alfred Marx dans ce dossier.

Naomi Klein n’hésite pas à parler d’apartheid climatique dans la gestion des suites de l’ouragan Katrina (cf. Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique, Actes sud, 2015 [trad. de l’anglais par Nicolas Calve et Geneviève Boulanger]).

« La pureté ou l’impureté ne constitue pas un critère de sélection entre ce qui doit vivre et ce qui mérite de mourir. Ce qui caractérise le monde postdiluvien, c’est l’égalité ontologique de toutes les créatures devant Dieu » (Afeissa, op. cit., p. 182).

Voir l’article d’Éric Charmetant dans  ce dossier.

Dominique Bourg, « Les générations futures… c’est vous », Revue-Projet.com, 23/06/2015.

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1 réactions pour « Affronter les questions ultimes »

jean-pierre cambier
27 October 2015

L’Église doit appeler à la protection des lanceurs d'alerte
(commentaire à l'Encyclique Laudato si)

1- Il faut d'abord admirer la sincérité et la profondeur d'un propos qui annonce une catastrophe mondiale. « Le problème majeur – et inattendu –, c’est la réussite de la technologie. C’est elle qui a (…) créé le gaspillage des ressources. Cette réussite a été élevée au niveau d’un paradigme, d’un dogme. Le pape l’expose très bien. Il faut changer ce dogme. Il faut remplacer la prédominance de la technologie par le principe du bien commun. » (Jacques Blamont (1))


2 – Mais l'essentiel des recommandations papales concerne les politiques nationales et internationales. Et on ne trouve guère de suggestion d'actions pour le particulier...sauf en tant que consommateur, appelé à modifier son style de vie. L'appel à changer son cœur reste sans guère d'incarnation pratique dans notre vie d'acteurs impliqués pourtant dans le « paradigme technocratique » si fortement dénoncé :

206- Un changement dans les styles de vie
pourrait réussir à exercer une pression saine
sur ceux qui détiennent le pouvoir politique,
économique et social. C’est ce qui arrive
quand les mouvements de consommateur
obtiennent qu’on n’achète plus certains
produits, et deviennent ainsi efficaces pour
modifier le comportement des entreprises, en
les forçant à considérer l’impact
environnemental et les modèles de production.
C’est un fait, quand les habitudes de la société
affectent le gain des entreprises, celles-ci se
trouvent contraintes à produire autrement. Cela
nous rappelle la responsabilité sociale des
consommateurs : « Acheter est non seulement
un acte économique mais toujours aussi un
acte moral ».
211-L’éducation à la responsabilité environnementale peut
encourager divers comportements qui ont une
incidence directe et importante sur la préservation de l’environnement tels que :éviter l’usage de matière plastique et de papier,réduire la consommation d’eau, trier les déchets, cuisiner seulement ce que l’on pourra
raisonnablement manger, traiter avec attention
les autres êtres vivants, utiliser les transports
publics ou partager le même véhicule entre
plusieurs personnes, planter des arbres, éteindre
les lumières inutiles. Tout cela fait partie d’une
créativité généreuse et digne, qui révèle le
meilleur de l’être humain.


3-Pourtant le consommateur est aussi -et avant de consommer-un producteur. Il participe d'abord aux productions qu'il va ensuite critiquer comme consommateur ! Et engage alors sa responsabilité : on croit souvent que la responsabilité (pénale) du salarié n'est pas engagée, s'il a seulement obéi à l'ordre de participer à un acte délictueux : en fait, il n'en est rien, même si la Justice se contente très souvent de poursuivre la seule responsabilité civile des entreprises (afin d'indemniser les victimes) (2) 

« Le salarié est responsable pénalement des infractions qu'il commet dans le cadre de son activité professionnelle. L'employeur étant une personne de droit privé ne peut pas être considéré comme constituant une autorité légitime au sens de l'art. 122-4 c.pén.. Le fait que le salarié ait agi en conformité avec les directives de son employeur n'est donc pas de nature à l'exonérer de sa responsabilité pénale (Cass. Crim. 13 mars 1997) ».  
L'art 122-4 du Code Pénal est en effet formel :
"N'est pas pénalement responsable la personne qui accomplit un acte commandé par l'autorité légitime, sauf si cet acte est manifestement illégal."
On peut même considérer que le si fréquent « je suis payé, donc je me tais » constitue un acte de compromission consécutive à de la corruption.

4- C'est pourquoi de plus en plus de salariés --cadres en particulier—s'insurgent contre leur direction, refusent d'obéir et « lancent une alerte » publique, en révélant les faits délictueux dont on voulait les rendre complices, ne serait-ce que par leur silence.

QUELQUES EXEMPLES , parmi bien d'autres :
--Dès 1970, la révélation de la pollution quasi générale des plages , communiquée à l'UFC Que Choisir par un fonctionnaire outré de la non-publication des analyses. Il en est résulté la création de stations d'épurations balnéaires (et le démarrage du consumérisme français).
--La révélation récente du système de triche fiscale organisée mondialement par la banque UBS, (et bien d'autres) qui a entraîné de nouvelles réglementations cherchant à rendre de telles pratiques impossibles. Ou la dénonciation des fraudes luxembourgeoises par un Antoine Deltour...
--la révélation par une SEULE cardiologue des effets nocifs du Mediator, en contradiction avec ses nombreux confrères, silencieux. « le Mediator, combien de morts ? ». Que penser du silence des prescripteurs, et des cadres de Servier (entre autre pharmaciens) qui auraient dû connaître les risques détaillés depuis plusieurs années dans la presse sérieuse ( la Revue Prescrire)
--Licencié en 2003 par Sanofi pour avoir refusé de cautionner l’approvisionnement en Chine de produits biologiques qu’il jugeait douteux, le vétérinaire Jacques Poirier a obtenu gain de cause auprès de la cour d’appel de Versailles ( 12 ans après ...avril 2015). « Aventis m’a licencié parce que je refusais de cautionner certaines pratiques douteuses concernant la fabrication de l’héparine. »

Pourtant, on constate à quel point la complicité des intervenants aux fraudes finit par induire de véritables catastrophes industrielles : prothèses PIP, plats cuisinés Spanghero ont disparu. Faut-il insister sur les logiciels VW perturbant les tests de pollution dans le monde entier, toutes fraudes majeures aboutissant à la pollution d'une population sous dépendance, fraudes criminelles qui auraient dû être dénoncées de l'intérieur et qui ont finalement ruiné les entreprises ? 3



5- Pourquoi le Pape François ne voit-il pas dans les attitudes de révolte de ces lanceurs d'alerte, « capables de révéler au grand jour leur propre dégoût » ces gestes innovants de solidarité et de liberté, qu'il évoque avec une si belle espérance ? :

58. Ces actions (d'amélioration de l'environnement) ne résolvent pas les problèmes globaux, mais elles confirment que l’être humain est encore capable d’intervenir positivement. Comme il a été créé pour aimer, du milieu de ses limites, jaillissent inévitablement des gestes de générosité, de solidarité et d’attention.
205. Cependant, tout n’est pas perdu, parce que
les êtres humains, capables de se dégrader à
l’extrême, peuvent aussi se surmonter, opter de
nouveau pour le bien et se régénérer, au-delà de
tous les conditionnements mentaux et sociaux
qu’on leur impose. Ils sont capables de se
regarder eux-mêmes avec honnêteté, de révéler
au grand jour leur propre dégoût et d’initier de
nouveaux chemins vers la vraie liberté...

(Voir en annexe le peu d'occurrence dans l'Encyclique des mots « refus, opposition, contestation, résistance, salarié, cadre »).


6- Mais le risque est grand, et ces gestes auraient bien besoin du soutien des plus hautes autorités morales : pourquoi François, défenseur des plus pauvres, les ignorent-il ? Tous les actes délictueux des entreprises sont, en fait, commis au dépens des pauvres, trahis, pollués, surchargés des impôts dont les puissants se sont exonérés par fraude.


7- Heureusement, ces mouvements généreux sont déjà l'objet de régulation juridique tant au niveau français qu'européen :



En France : LOI n° 2013-316 du 16 avril 2013 relative à l'indépendance de l'expertise en matière de santé et d'environnement et à la protection des lanceurs d'alerte : (4)

TITRE Ier : DROIT D'ALERTE EN MATIÈRE DE SANTÉ PUBLIQUE ET D'ENVIRONNEMENT
Article 1
Toute personne physique ou morale a le droit de rendre publique ou de diffuser de bonne foi une information concernant un fait, une donnée ou une action, dès lors que la méconnaissance de ce fait, de cette donnée ou de cette action lui paraît faire peser un risque grave sur la santé publique ou sur l'environnement.
L'information qu'elle rend publique ou diffuse doit s'abstenir de toute imputation diffamatoire ou injurieuse.
----------- -
Article L1351-1 du Code de la Santé Publique

Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation professionnelle, ni être sanctionnée ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, notamment en matière de rémunération, de traitement, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat, pour avoir relaté ou témoigné, de bonne foi, soit à son employeur, soit aux autorités judiciaires ou administratives de faits relatifs à un risque grave pour la santé publique ou l'environnement dont elle aurait eu connaissance dans l'exercice de ses fonctions.
Toute disposition ou tout acte contraire est nul de plein droit.

Au niveau européen :Le 23 juin 2015 dernier, l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a accueilli favorablement le rapport sur l’Amélioration de la protection des donneurs d’alerte présenté par le rapporteur de la Commission des questions juridiques et des droits de l’homme, Pieter Omtzigt. Suite à la présentation de ce rapport, l’APCE a approuvé deux documents visant l’amélioration de la protection des lanceurs d’alerte : la Résolution 2060 (2015) et la Recommandation 2073 (2015). Ces documents invitent le Conseil de l’Europe à « convenir d’un instrument juridique contraignant sur la protection des donneurs d’alerte » et lancent un appel aux Etats-Unis afin de permettre à Edward Snowden de rentrer dans son pays sans craintes de possibles poursuites pénales à son encontre.(5)


8-Mais ces débuts de régulation se heurtent aux puissances du « paradigme technocratique » dénoncé par François, qui visent à interdire les gestes de liberté et de solidarité des lanceurs d 'alerte ; elles risquent d'être extrêmement graves et lourdes de conséquences pour eux, qui pourraient être sauvagement poursuivis-- et le sont déjà.
D'ailleurs le TAFTA (Traité Transatlantique de Libre-échange) ne cherche-t-il pas à interdire toute transparence au nom de la protection des intérêts commerciaux ? De même, pour ce projet, les lois cherchant à faciliter une transition énergétique juste et équitable, pourraient être vues comme des violations des traités commerciaux (en agissant par exemple, sur les flux financiers, l’efficacité énergétique ou les normes environnementales). 

9- CONCLUSION : Pour l'Eglise, soutenir les lanceurs d'alerte dans ce combat juridique, ce serait vraiment « stimuler la créativité qui cherche de nouvelles voies, (et) faciliter les initiatives personnelles et collectives ».

177- (...)Comment la société prépare-t-elle et protège-t-elle son avenir dans un contexte de constantes innovations technologiques ?
Le droit, qui établit les règles des comportements
acceptables à la lumière du bien commun, est
un facteur qui fonctionne comme un modérateur
important. Les limites qu’une société saine,
mature et souveraine doit imposer sont liées à la
prévision, à la précaution, aux régulations
adéquates, à la vigilance dans l’application de
normes, à la lutte contre la corruption, aux
actions de contrôle opérationnel sur les effets
émergents non désirés des processus productifs, et à l’intervention opportune face aux risques incertains ou potentiels. Il y a une jurisprudence croissante visant à diminuer les effets polluants des activités des entreprises.
Mais le cadre politique et institutionnel n’est pas là seulement pour éviter les mauvaises pratiques, mais aussi pour encourager les bonnes pratiques, pour stimuler la créativité qui cherche de nouvelles voies, pour faciliter les initiatives personnelles et collectives.

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Jean-Pierre Cambier, Dr en Philosophie, 16 r P. de Coubertin 44410 St Lyphard (6)
(toute diffusion autorisée)



Ci-joints annexe : recherche des mots d'opposition dans le texte 
et notes


OCCURANCE DES MOTS CONCERNANT LE REFUS DES CADRES ET SALARIES


Refus : 3 fois mais pas contre le « paradigme technocratique »
refusant de nous reconnaître comme des
créatures limitées....
elles refusent de s’intégrer dans une plus ample
vision de la réalité...
Le christianisme ne
refuse pas la matière,...

Opposition : 2 fois, mais pas vis à vis du système technocratique
beaucoup d’efforts pour
chercher des solutions concrètes à la crise
environnementale échouent souvent, non
seulement à cause de l’opposition des puissants,...
l’être humain et les choses
ont cessé de se tendre amicalement la main pour
entrer en opposition....

Contestation :0

Résistance : 3 fois
Elle (la culture écologique) devrait être un
regard différent, une pensée, une politique, un
programme éducatif, un style de vie et une
spiritualité qui constitueraient une résistance
face à l’avancée du paradigme technocratique...
La libération par rapport au paradigme technocratique régnant a lieu, de fait,
en certaines occasions,(...)Serait-ce une
promesse permanente, malgré tout, jaillissant
comme une résistance obstinée de ce qui est
authentique ?...
sans la pression de la population et des institutions, il y aura toujours de la résistance à intervenir, …..

Salarié : 0

cadre : 10 fois, mais pas comme membre de l'encadrement d'une entreprise..

ils créent un cadre qui finit
par conditionner les styles de vie, et...
C’est dans ce cadre que devrait se situer...
Cela nous empêche de concevoir la nature
comme séparée de nous ou comme un simple
cadre de notre vie...
Le cadre qui nous entoure influe sur notre manière de voir....
n’importe quel endroit cesse d’être un enfer et devient le cadre d’une vie digne...
Il faut prendre soin des lieux publics, du
cadre visuel...

un tout perçu par les habitants comme un cadre
cohérent...
Il manque de cadres régulateurs généraux qui imposent des obligations, et qui empêchent des agissements intolérables,....
le cadre politique et institutionnel
dans le cadre d’une conception plus large...
Dans ce cadre, joint à l’importance des petits gestes quotidiens,...
Si on réfléchit dans ce cadre fermé,...

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NOTES
1 http://www.ouvertures.net/apres-encyclique-laudato-si-un-scientifique-inquiet-pousse-le-pape-a-un-concile/

2 https://www.courdecassation.fr/publications_26/rapport_annuel_36/rapport_2000_98/deuxieme_partie_tudes_documents_100/tudes_diverses_103/penale_prepose_5862.html

3 Cf.« L’honneur perdu des ingénieurs de Volkswagen »LE MONDE ECONOMIE | 13.10.2015

4 http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027324252&categorieLien=id

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000027325269

5 (http://www.eu-logos.org/eu-logos_nea-say.php?idr=4&idnl=3615&nea=159&lang=fra&lst=0)

6 https://docs.google.com/document/d/16UIrumKrzYTrmpd3Ot8ygm2GZ0sS2Gz3g62GclAjhEo/edit
https://docs.google.com/document/d/155oBS21S6Uc_PlUrQCyLi2N-i0ZhZBu6l5XgUrckz1Y/edit

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