Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
- Réduire de moitié la proportion de personnes vivant avec moins de 1,25 dollar par jour1. En 1990, 47 % de la population des pays en développement était concernée. En 2010, ce taux est descendu à 22 %. Mais sans la Chine, le taux ne passe que de 41 % à 26 %.
- Réduire de moitié la proportion de personnes souffrant de la faim. En 1990, plus de 23 % de la population mondiale était sous-alimentée. En 2011, ce taux était encore proche des 15 %.
- Donner à tous les enfants les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires. L’alphabétisation progresse, l’écart hommes-femmes se réduit. En 2010, 90 % des enfants des pays en développement étaient inscrits en primaire, mais les progrès ralentissent.
- Éliminer les disparités entre sexes dans les enseignements primaire et secondaire, puis à tous les niveaux. Les filles ont davantage accès à l’éducation, mais de fortes disparités demeurent, en Asie du Sud et en Afrique notamment. En 2012, 20 % des parlementaires étaient des femmes, le plus haut niveau jamais atteint…
- Réduire des 2/3 la mortalité des moins de 5 ans. Ce taux était de 89 ‰ en 1990, de 60 ‰ en 2011.
- Réduire des 3/4 la mortalité maternelle : depuis 1990, la mortalité maternelle a été réduite de moitié, passant de 400 décès pour 100 000 naissances à 210 (en 2010).
- Rendre l’accès à la médecine procréative universel. Dans les pays en développement, la présence de personnel qualifié au moment de l’accouchement est passée à 53 % en zones rurales (44 % en 1990), 84 % en zones urbaines (75 % en 1990). En 2011, 47 millions de bébés ont vu le jour sans personnel soignant qualifié.
- Stopper la propagation du sida, c’est possible ! Le nombre de nouvelles infections est passé de 3,5 millions (1996) à 2,6 millions (2009). Mais l’accès universel à la thérapie antirétrovirale n’est pas acquis.
- Le taux de mortalité dû à la tuberculose a chuté de 35 % depuis 1990 (1,4 million de personnes en sont mortes en 2011), celui dû au paludisme de 20 % (660 000 victimes en 2010).
- Intégrer le développement durable dans les politiques nationales, enrayer l’épuisement des ressources naturelles. Les émissions de CO2 ont augmenté de 46 %.
- Réduire de moitié la part de la population sans accès à l’eau potable et sans accès à des services d’assainissement. La cible concernant l’eau potable sera atteinte, pas celle concernant l’assainissement.
- Améliorer la vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis. Si l’objectif a été largement dépassé, le nombre d’habitants de taudis augmente : ils étaient 650 millions en 1990, 863 millions en 2012 dans les pays en développement.
- Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement. Le service de la dette des pays en développement est passé de 12 % des recettes tirées des exportations en 2000 à 3 % en 2010.
- Accroître l’aide au développement. Les pays riches l’ont augmentée, mais en 2010, ils n’y consacraient en moyenne que 0,32 % de leur RNB, loin de leur engagement (0,7 %).
- Partager les savoirs pour rendre accessibles les médicaments essentiels. Dans certaines limites, les pays en développement peuvent déroger aux règles de protection des brevets pour produire ou importer ces médicaments.
- Faciliter les transferts de technologies par le secteur privé. 65 % des internautes sont dans un pays en développement. Malgré tout, internet est inaccessible pour les 2/3 de la population mondiale.
- Instaurer un système commercial et financier juste, fondé sur des règles prévisibles, non discriminatoires. Un chiffre ne saurait suffire à esquisser un bilan !
Sources : Onu, ministère français des Affaires étrangères, Agence française de développement (campagne « Huit fois oui »).
1. Dans la Déclaration du millénaire. 1990 est l’année de référence.