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Dossier : Pourquoi vote-t-on encore ?

Le vote en France : histoire d'un désenchantement


RésuméEntretien - Socle de la République dès 1848, le suffrage universel (qui le deviendra vraiment en 1944) s’est progressivement banalisé. Le déclin économique, l’indécision des politiques favorisent la montée de l’abstention et du populisme. Mais les Français restent attachés à la clarté du scrutin présidentiel.

Q uelle place tient l’élection au suffrage universel dans l’émergence de l’idéal républicain?

Michel Winock – Le suffrage universel est devenu consubstantiel au régime républicain en 1848. Du moins le suffrage masculin. Certes, la Ire République l’avait expérimenté, le Consulat l’avait utilisé, mais il faut attendre la fin du régime censitaire pour qu’il s’impose définitivement. Le Second Empire l’a conservé car il légitimait le régime bonapartiste, mais il fut alors limité par la candidature officielle, la fraude électorale et l’absence des libertés publiques. La IIIe République l’a définitivement adopté : il était la source même du régime républicain, fondé sur la volonté populaire et non plus sur une dynastie. Gambetta le rappelait en 1873, dans une Assemblée nationale en majorité monarchiste : « Nous ne voudrions pas d’une république en dehors précisément de cette souveraineté du suffrage universel, que vous avez appelé, bien dédaigneusement, la brutalité du nombre, et que vous considérez presque comme une abjecte tyrannie. » Après la dissolution issue de la crise du 16 mai 1877, les élections confirmèrent la majorité républicaine acquise l’année précédente, ce qui amena Gambetta à déclarer : « La France, à moitié libre, mais résolue à user de ce qui lui restait de liberté, rendit, dans un scrutin mémorable et décisif, un arrêt qui fut comme la ratification de la Constitution, et qui fut certainement l’acclamation de la République comme forme définitive du gouvernement national. »

Pour les républicains, le suffrage universel avait deux fonctions : il donnait un gouvernement légitime à la France et il offrait aux Français l’instrument de leur appartenance à la citoyenneté. Les doctrinaires comme Guizot, partisan du régime censitaire, distinguaient la fonction du droit. Pour eux, voter était une fonction et non un droit. Pour les républicains, c’est un droit qui appartient à tous (on ne parle que des hommes, il est vrai).

Comment expliquez-vous que la référence à la nation ait traversé l’échiquier politique au cours du XXe siècle?

Michel Winock – La nation française, construite par l’État centralisé qui a su unifier, par la force, par la séduction, par la loi, des populations au départ fort hétérogènes, a toujours été un enjeu politique. À partir de la Révolution, la gauche a porté le drapeau de la nation qui éclairait le monde, contre le cosmopolitisme royaliste. À la fin du XIXe siècle, on a assisté à un retournement avec la naissance du nationalisme de droite. D’un côté, une gauche de plus en plus pacifiste, et de l’autre une droite qui dénonçait son internationalisme. La captation de la mémoire de Jeanne d’Arc est, de ce point de vue, instructive. L’image de la Lorraine patriote avait été forgée par Jules Michelet [1798-1874]. Les socialistes la déclarèrent « nôtre », parce qu’elle était du peuple, parce qu’elle avait été victime de l’Inquisition. Or, à partir du XXe siècle, on observe une autre récupération : les catholiques font de Jeanne une « sainte », avant sa canonisation en 1920; les nationalistes, une déesse de la nation française. Lorsque la grande tuerie de 1914-1918 avait renforcé toutes les tendances pacifistes, et alors que le communisme paraissait une nouvelle menace, internationale, la droite pouvait se prévaloir d’être « nationale », intransigeante avec l’Allemagne. Mais après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, la droite est devenue à son tour de plus en plus pacifiste, considérant l’Allemagne nazie comme le meilleur rempart face au bolchevisme. Les nationalistes sont devenus munichois, rejoignant les socialistes « viscéralement » pacifistes. Il est remarquable cependant que, lors de la formation du Front populaire, les communistes, encouragés par Staline, proclament la réconciliation du drapeau rouge avec le drapeau tricolore, de L’Internationale avec La Marseillaise : ce fut à qui serait le plus patriote. La nation française n’a pas de fondement ethnique, ni même religieux, ni même linguistique au moment de sa formation; elle se définit historiquement et politiquement. C’est, après la construction de l’État monarchique centralisé, la Révolution qui l’a sacralisée; c’est le vouloir vivre ensemble qui la définit. D’où la nécessité de réaffirmer sans cesse le « Vive la nation! » de Valmy. De Gaulle avait ravivé la foi, mais la construction de l’Europe, les mouvements régionalistes et la mondialisation ont rendu les Français sceptiques. La crise mondiale change la donne. Aujourd’hui, la xénophobie, le retour au souverainisme, les tendances protectionnistes relancent avec fracas l’idée de nation, à protéger, à défendre, à sauver. Mais tous font de leur mieux pour ne pas laisser accaparer le monopole de l’esprit national. Nicolas Sarkozy fait savoir à Marine Le Pen que Jeanne d’Arc n’appartient pas au Front national. Dans les réunions socialistes, on brandit le drapeau tricolore (à côté du drapeau européen) et l’on n’hésite plus à entonner La Marseillaise

En France, le vote était-il entouré, à certaines époques, d’un enchantement?

Michel Winock – L’avènement du suffrage universel en 1848 fut l’occasion d’un réel enthousiasme. Tocqueville raconte dans ses Souvenirs comment, dans le cortège qui emmena les électeurs au chef-lieu de canton où ils devaient voter, même les infirmes et les malades avaient voulu participer, en venant « sur des chevaux de bât ou dans des charrettes ». Le même enthousiasme s’est exprimé dernièrement lors des élections en Tunisie, où l’on a vu des électeurs attendre des heures sans impatience, avec gravité, avec fierté, le moment où ils pourraient voter. Par la suite, dans une vieille démocratie comme la nôtre, le suffrage universel est devenu chose normale : il va de soi. Lorsqu’en 1944, on a donné le droit de vote aux femmes ou quand en 1974 on a abaissé l’âge du droit de vote à 18 ans, je ne sache pas qu’on ait fait la fête. Dans le premier cas, on réparait une longue iniquité; dans le second, on assistait à une adaptation du droit à nos mœurs. En 1968, De Gaulle et Pompidou ont voulu surmonter la crise de mai par le recours aux urnes. Les gauchistes ont alors lancé le slogan (repris par Sartre en 1973) : « Élections, piège à cons ». De fait, ce fut un raz-de-marée gaulliste. Les avant-gardes révolutionnaires se sont toujours défiées du suffrage universel. Avant Lénine, c’étaient, en France, Blanqui et ses alliés qui s’efforcèrent d’empêcher les élections après les journées de février 1848. En 1968, si les élections furent un « piège » qui se refermait sur la révolution désirée, elles furent un « enchantement » pour ceux qui voulaient le retour à l’ordre.

Y a-t-il une émotion, un devoir, un désir du vote qui se serait émoussé?

Michel Winock – L’abstentionnisme est variable. Il est vrai que le pourcentage des suffrages exprimés tend à décliner, mais avec des nuances. En 2002, au premier tour de l’élection présidentielle, on compte plus de 30 % d’abstention, chiffre considérable pour l’élection de loin la plus populaire. Mais, en 2007, on constate un record en sens contraire : 15,4 %! Pour autant, si l’on prend l’ensemble des scrutins électoraux, la tendance au déclin de la participation est manifeste. Plusieurs explications s’additionnent : l’affaiblissement des oppositions les unes par les autres, le sentiment des citoyens que gauche et droite se valent et, d’une manière générale – c’est plus inquiétant –, un scepticisme croissant envers la classe politique, tous partis confondus. Ces partis ne sont plus les structures d’encadrement qu’ils étaient, avec leurs militants qui faisaient du porte-à-porte, collaient les affiches, tenaient des réunions de quartier. Aujourd’hui, on hésite à parler de « partis de masse », tant le nombre des adhérents a fondu. L’impuissance des élus, la suspicion de corruption qui s’attache à eux, les affaires qui se succèdent, la fin des idéologies qui mobilisaient jadis, soit pour elles soit contre elles, la faiblesse des partis politiques, l’absence de grandes figures charismatiques, l’affirmation du quant-à-soi individualiste…, tout cela a joué et joue en faveur de l’abstention.

La complexité de la décision publique assoit le règne des experts, renvoyant les citoyens à leur incompétence. Cette crainte d’être dépossédé de la possibilité de choisir est-elle nouvelle?

Michel Winock – Le discours politique d’aujourd’hui a trait principalement à l’économie et à une économie en crise. Personne ne comprend plus rien à ce qui se passe exactement dans le monde, en Europe, en France. Lors des précédentes crises du capitalisme, il existait, pour une partie de la population, une solution de changement : le socialisme. Depuis 1989-1991, on a compris que l’économie administrée était vouée à l’échec, et personne, même à l’extrême gauche, ne parle plus de « révolution ». En même temps, le système libéral mondialisé s’est révélé source de crises permanentes, de déséquilibres graves, de menaces pesant sur la protection sociale. À quel système se vouer? Sur le court et le moyen terme, les experts eux-mêmes, les économistes, ne sont nullement d’accord – y compris, par exemple, sur la question de garder ou non l’euro. L’électeur est au diapason de la société dans laquelle il vit et qui est frappée d’indécision. Dans le cas français, il faut aussi signaler les effets pervers des temps de cohabitation, qui ont brouillé la polarité droite-gauche. Ce fut particulièrement sensible en 2002 : les électeurs se demandaient si c’était Chirac, Jospin, ou les deux qui gouvernaient la France.

La figure de l’intellectuel au XXe siècle, qui pouvait remplir une fonction de guide, de passeur, a-t-elle été remplacée?

Michel Winock – Je ne suis pas sûr que les intellectuels du XXe siècle aient jamais exercé un grand rôle dans la mobilisation des électeurs. Les médias, en tout cas, les ont remplacés. Bien sûr, il y a peut-être eu des exceptions. Ainsi, dans la perspective des élections du 2 janvier 1956, a-t-on vu naître un courant d’opinion, soutenu par des intellectuels comme Mauriac, en faveur de Mendès France. En 1958, la majorité des intellectuels se montraient hostiles au retour du général De Gaulle au pouvoir, mais cela n’a pas empêché que la Constitution de la Ve République soit ratifiée par 80 % des électeurs. Les votes défavorables furent ceux des communistes et non de gens influencés par Jean-Paul Sartre.

On explique la désaffiliation partisane à gauche par l’effondrement du communisme et l’effritement du monde ouvrier. Quel rôle ont joué l’expérience du pouvoir et l’affirmation d’un courant gestionnaire au sein de la gauche?

Michel Winock – La déception causée par la gauche auprès de son électorat remonte au double septennat de François Mitterrand. D’abord, ce fut l’enterrement des grandes promesses « socialistes » après la normalisation de 1982-1983, qui a provoqué un reflux, concrétisé aux législatives de 1986. Lors du second septennat, et particulièrement sous le gouvernement Bérégovoy, les citoyens de gauche ont pu se demander ce qui distinguait une gestion socialiste d’une gestion de droite. La gauche au pouvoir entre 1997 et 2002 a déçu encore nombre de ses partisans, pour deux raisons. La première est classique : on attend de la gauche de changer en profondeur la société, sinon de « changer la vie ». Une fois au pouvoir, le réalisme s’impose : les contraintes sont trop fortes pour répondre aux attentes des électeurs, forcément leurrés. La seconde raison est conjoncturelle : il s’agissait d’une cohabitation. Pour l’électeur moyen, difficile de faire la part entre l’action de Chirac et celle de Jospin. D’où le record d’abstention à la présidentielle de 2002. André Siegfried, entre les deux guerres, disait que la gauche n’était pas faite pour gouverner, que sa place naturelle était dans l’opposition. Il m’est arrivé de dire ou d’écrire qu’en France, la gauche, qui n’a pas de tradition sociale-démocrate, règne mais ne gouverne pas. Elle a gagné la bataille des idées (suffrage universel, protection sociale, divorce, séparation des Églises et de l’État, IVG, Pacs, etc.), au point que la droite les a assimilées. Mais elle ne gouverne pas, c’est-à-dire qu’il y a une sorte d’incompatibilité entre sa vocation émancipatrice et égalitaire et la gestion quotidienne de la complexité. Peut-être les choses peuvent-elles changer, dans la mesure où « l’exception française » est en passe de s’effacer, où l’exemple des autres partis européens est mieux connu. Mais la France reste tributaire d’une culture politique issue de la Révolution ; on n’en change pas facilement.

Comment expliquer que l’agenda politique français reste autant rythmé par l’élection présidentielle? Les élections européennes apparaissent secondaires, alors même que Bruxelles a, dans de nombreux domaines, un impact plus fort sur la vie des citoyens.

Michel Winock – L’élection présidentielle concentre toute l’attention politique, en raison de nos institutions sans doute, mais aussi par ses séductions propres. C’est une élection directe, simple, évidente. Les citoyens choisissent leur mandataire suprême. Dans les républiques précédentes, l’électeur ne savait absolument pas pour quel chef de gouvernement (ne parlons pas du président) il votait. La formation d’un gouvernement résultait de coalitions parlementaires aléatoires, d’intrigues et de compromis divers. En 1956, vous votez pour Pierre Mendès France et vous vous retrouvez avec Guy Mollet! Il est notable que, dans les autres grandes démocraties, le régime parlementaire offre l’équivalent de notre élection présidentielle : on vote pour un parti, et c’est le chef du parti qui l’emporte qui est appelé à gouverner. En France, le multipartisme, l’absence de majorité parlementaire stable interdisaient la clarté du choix électoral. C’est cet effet de clarté qui bénéficie à l’élection présidentielle, malgré tous les défauts qu’on peut lui imputer. Ajoutons-y ce corollaire : le besoin d’un État personnifié, et non anonyme. Sur ce point, la droite marque un avantage, car la culture de gauche est hostile aux individualités, aux hommes providentiels, aux « chefs ». Il y a quelques années, devant un auditoire socialiste, j’avais regretté le manque de leadership au PS. Les réactions ne se sont pas fait attendre : c’est le programme qui compte, non l’individu qui doit le porter! En 2002, Jospin donnait l’impression de n’avoir pas envie de la présidence. En 1995 déjà, Delors avait fait mine d’être candidat; les sondages le donnaient vainqueur. Hélas, la monarchie républicaine n’était pas dans ses idées.

Certains font le parallèle entre le contexte de crise actuel et celui des années 1930 : partagez-vous cette analyse? Quels facteurs expliquent le succès d’une rhétorique populiste?

Michel Winock – L’histoire ne se répète pas. La France de 2012 ne ressemble d’aucune manière à celle des années 1930 : ni par la structure sociale, ni par la démographie, ni par le niveau de vie, ni par le contexte international (URSS communiste, Italie fasciste, Allemagne hitlérienne). Les tendances populistes sont désormais repérables dans presque tous les pays européens. Elles sont le résultat de la peur, à commencer par celle de l’immigration, et surtout de l’immigration arabo-musulmane. L’Europe est vieille, elle ne fait plus d’enfants, elle a besoin de forces venues de l’étranger, mais elle redoute l’arrivée de ces migrants qui ont d’autres mœurs, d’autres rites, d’autres manières de vivre. La France, comme toujours, a quelques originalités dans ce domaine : en tant qu’ancienne puissance coloniale, c’est la gêne de l’arroseur arrosé, du conquérant conquis. Bien sûr, cette immigration ne ferait pas si peur si nous connaissions le plein-emploi. Le chômage de masse, dont pâtissent en priorité les enfants de l’immigration, la délinquance qui alimente quotidiennement la chronique des faits divers, la montée de l’islamisme, les attentats de par le monde : le populisme se nourrit de ces causes de peur, tantôt fantasmées, tantôt bien réelles. Il en résulte une dénonciation des élites, de la classe politique, des intellectuels, tous coupables de complicité et d’impuissance. Mais est-ce vraiment nouveau? À la fin du XIXe siècle, en période de déclin économique, on assiste à une vague populiste, qui prend plusieurs formes : l’appel au sauveur, avec le général Boulanger, l’antisémitisme avec Drumont, la Ligue antisémitique, la xénophobie militante, l’essor d’un mouvement nationaliste qui connut son acmé avec l’affaire Dreyfus. La nouveauté est que cette tendance a pris une dimension européenne et nécessite des solutions européennes, mais… c’est un autre sujet.


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