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Sur les marchés du pétrole


Projet – Comment décririez-vous votre métier et celui de vos équipes ?

Frédéric Baule – Mon espace de travail, c’est un emplacement à une table de huit personnes dans l’open space de la salle de trading de la filiale d’un groupe pétrolier – filiale qui est en charge, pour ce groupe, de ses activités de commerce international de pétrole brut et de produits raffinés.

L’équipe que je coordonne a une spécialité : maîtriser les techniques de marché, en particulier les instruments financiers dérivés liés aux prix pétroliers. Le but est de mieux contrôler l’impact de la volatilité des prix sur l’activité économique des organisations qui y sont exposées. Cette équipe regroupe différentes expertises, de façon à être en mesure de proposer des solutions opérationnelles de gestion aux autres filiales comme aux partenaires économiques du groupe. Cette activité nous place donc dans la partie high-tech/tertiaire/finance du secteur pétrolier, et non dans la partie hardware (l’exploration et la production d’hydrocarbures…).

Nous avons une relation au temps très différente du reste de l’industrie. En effet, nous sommes confrontés à des marchés financiarisés, opérant en temps réels, et dont les prix dérivent de marchés à terme : des marchés devenus électroniques, sur lesquels le trading algorithmique (automatisé à l’aide de procédures informatiques programmées à l’avance) représente déjà près de 35 % des volumes négociés. Par contraste, du côté hardware de l’industrie, on compte en général sept ans pour développer un nouveau gisement pétrolier, et il n’est pas rare de s’engager dans des contrats commerciaux sur 15 ans ou plus…

ProjetVotre métier (et celui de vos équipes) a-t-il été affecté par la crise ?

Frédéric Baule – Il y a eu une secousse inouïe sur les marchés pétroliers eux-mêmes : en 12 mois les prix sont passés de 100 à 145 $ le baril, pour s’effondrer à 35 puis remonter autour de 80 $… Pour autant, nos opérations commerciales ne se sont pas arrêtées, au contraire !Cela nous a permis de mettre à l’épreuve la robustesse de notre système de gestion et de contrôle des risques.

Derrière ces mouvements erratiques de prix, plusieurs facteurs ont joué. Le rôle des institutions financières sur les marchés de matières premières, bien sûr, est déterminant. Mais les fondamentaux du marché pétrolier, physique – ou plus exactement ses anticipations –, continuent de jouer un grand rôle. Quand l’industrie mondiale s’est décidée, fin 2008, à déstocker plutôt que de continuer à produire et transporter, il a fallu du jour au lendemain faire face à un excès d’offre de pétrole partout dans le monde. Les entreprises de négoce comme la nôtre ont donc été très actives dans le stockage de ces surplus : quand les bacs à terre ont été pleins il a fallu stocker sur l’eau le pétrole invendu… En 2010, par contre, une fois passée cette phase d’activité exceptionnelle, nous observons une baisse d’activité sur la partie plus financière de ces marchés. Comme si la crise ne commençait que maintenant pour les traders

Le plus difficile a été sans doute la perte subite de toute possibilité de faire confiance – en termes de crédit – aux établissements bancaires qui interviennent d’habitude sur nos marchés. La plupart des grandes banques d’investissement ont développé en effet des équipes de trading de matières premières. Et certaines sont mêmes très actives sur les marchés pétroliers physiques. La faillite de Lehman nous a obligés à revoir l’ensemble de nos positions à leur égard – que ce soit en dérivés ou en commerce « physique » de pétrole – de façon à prendre toutes les mesures possibles pour sécuriser les revenus à venir. Notre équipe de crédit a fait là un travail considérable, qui a justifié, en une saison, le bien fondé du conservatisme de nos règles habituelles de prise de risque de contreparties. Dans le métier des matières premières, un vieil adage existe, selon lequel un trader a le droit de perdre la marge, mais n’a pas le droit de perdre le capital… Or la logique de conquête de parts de marchés des opérateurs bancaires les a conduits malheureusement trop souvent, pour leur part (une part dominante sur les marchés d’instruments dérivés pétroliers de gré à gré), à se servir de leur prise de risque de marché (la marge) pour prendre des risques de contrepartie (le capital). La crise de 2008 les a atteints de plein fouet. Plus prudents et moins ambitieux, nous avons beaucoup mieux résisté. En quelque sorte, renoncer à une profitabilité immédiate nous a permis de nous doter de moyens plus « durables » pour opérer dans notre environnement.

ProjetCelaa-t-il modifié vos propres manières de faire ?

Frédéric Baule – Les deux années écoulées semblent plutôt avoir confirmé la pertinence de notre business model : il s’agit pour nous de nous concentrer sur notre métier de négociant en pétrole, maîtrisant les mêmes savoir-faire que les banques d’investissement, certes, mais en refusant d’adopter une approche de type « bancaire » de ces marchés. Dans des marchés d’instruments dérivés où la course à l’exotisme l’a souvent emporté sur l’adéquation aux risques de marchés à gérer, notre spécificité est un positionnement « commercial » où nous ne traitons que les instruments dérivés dont nous avons pu apprécier l’utilité dans le cadre de la gestion de nos propres risques.

À court terme, nous n’avons donc pas eu à modifier de façon significative nos façons d’opérer mais plutôt à faire face à une demande accrue provenant d’acteurs des marchés quelque peu « secoués » par les événements.

À moyen terme, en revanche, il me semble que les choses ne seront jamais plus comme avant. Tout d’abord, la défiance observée sur les marchés monétaires interbancaires contamine aussi les dérivés pétroliers : nous voyons le marché de gré à gré existant entre professionnels se rétrécir, au bénéfice des marchés faisant appel à des « chambres de compensation » (un organisme qui enregistre les transactions effectuées sur un marché, permettant de le rendre plus transparent et obligeant les intervenants à effectuer des dépôts de garantie qui servent en cas de défaillance de l’un d’entre eux). Les professionnels votent donc avec leurs pieds. Et cette tendance à la remise en cause du « tout gré à gré » est tout à fait en ligne avec les messages émanant des régulateurs des différents pays membres du G20 il convient d’organiser au plus vite davantage de transparence sur les marchés de dérivés, de réduire la part des transactions de gré à gré (aux conséquences systémiques imprévisibles) sur ces marchés, en encourageant leur sécurisation par des chambres de compensation, et d’accroître de façon très significative les exigences de capitalisation des institutions financières qui interviennent sur ces marchés.

Projet – Votre engagement comme chrétien a-t-il un retentissement sur la manière dont vous pratiquez votre métier ?

Frédéric Baule – C’est quelque chose dont il est difficile de rendre compte de façon factuelle. Je parlerais plutôt de cohérence, voire de « style », comme Christoph Théobald.

Mon passage par une banque d’investissement, au tout début de ma vie de trader, m’a conduit très vite à m’interroger sur le sens qu’avait cette vie de mercenaire, considéré comme un simple facteur de production de cash. Je n’avais pas imaginé, par exemple, avant de rejoindre l’institution américaine qui m’avait embauché, que le leadership technique qui m’y était confié pourrait être remis en cause par la mise en œuvre – par quelqu’un de mon équipe – de stratégies de trading opposées à celle que je cherchais à développer… J’ai eu la chance de gagner ce « duel » par marché interposé, mais cela m’a fait découvrir combien, au plan relationnel, on était loin des modalités minimales d’hospitalité auxquelles chacun est en droit d’aspirer dans le temps de sa vie sur un lieu de travail. Absence de communauté de destin, de solidarité, et inutilité sociale d’une activité orientée vers la seule accumulation de richesse… J’ai quitté assez rapidement la banque pour rejoindre une autre compagnie pétrolière, avec pour première mission d’y mettre en œuvre les mêmes savoir-faire, mais dans un cadre qui pour moi leur donnait enfin sens. Pour opérer, et donc fournir les carburants permettant à chacun de se déplacer, une compagnie pétrolière a besoin d’être présente sur les marchés pétroliers certaines des entreprises clientes d’une banque, également. Mais une banque ? Pourquoi la garantie que lui apportent de facto les contribuables doit-elle lui servir à acheter et vendre du pétrole ?

Au quotidien, ce qui importe à mes yeux, c’est l’être-ensemble. Avec chaque membre de l’équipe dont on a la responsabilité. Faire attention aux complémentarités quand il convient de recruter, coacher, partager son expérience pour avancer ensemble… savoir laisser partir ceux que l’on a vu « grandir » dans ce métier et qui sont parvenus à maturité. Savoir aussi proposer à ceux qui nuiraient au collectif de construire un autre projet professionnel… Faire, le premier, le pari de la parité homme femme dans une salle de trading fortement masculine… héberger dans son équipe la première grossesse au front office… On pressent bien qu’au sein d’une entreprise dont les seuls « actifs » sont ses équipes et ses systèmes d’information, il peut y avoir une parfaite compatibilité entre l’être-ensemble et la poursuite efficace des objectifs économiques assignés à cette communauté.

De même, on se rend compte assez aisément que pour durer en tant qu’institution dans nos marchés, deux types de stratégies sont possibles : une stratégie de puissance, qui consiste à chercher à devenir un acteur incontournable des marchés – quitte, comme Goldman Sachs, à être haï ou envié au gré des humeurs de l’opinion – ou une stratégie collaborative/de réseau qui suppose d’échanger avec d’autres pour comprendre ce qui se passe sur ces mêmes marchés… Clairement, sur les marchés dérivés pétroliers, c’est cette seconde approche que l’éthique de notre équipe de management nous a conduits à privilégier.

ProjetQue pensez-vous de l’affaire Kerviel et/ou du procès intenté à l’égard de Goldman Sachs ? >

Frédéric Baule – Je ne dispose pas d’informations privilégiées sur ces dossiers. L’histoire de la Société générale m’interroge cependant. En effet, les règles dites de « Bâle 2 », censées s’appliquer aux établissements bancaires à vocation globale, donnaient en principe une incitation à ces banques pour développer leurs propres systèmes de contrôle interne : l’idée était que, plus une banque serait en mesure de gérer de manière sophistiquée les risques – de marché, de crédit, ou opérationnels – qu’elle prend, en développant un savoir faire « maison », plus les exigences en matière de capital prudentiel pour limiter les conséquences de circonstances adverses, pourraient être allégées. La mise en place de systèmes robustes de gestion des risques aurait donc dû faire partie des priorités stratégiques de toute équipe de management qui cherche avant tout à privilégier les intérêts de ses actionnaires, en minimisant la quantité de capitaux immobilisés pour cause de risque. Les comptes rendus des audiences du procès Kerviel que l’on peut lire dans la presse donnent malheureusement une tout autre impression. La responsabilité du management de cette banque est indéniable à l’égard des conséquences du système de gestion qu’il a contribué à mettre en place.

Pour ce qui est de Goldman Sachs, je rappellerai la décision historique prise il y a des décennies par l’administration américaine, de démanteler la Standard Oil. Plutôt que d’avoir à assumer le sauvetage d’institutions devenues trop tentaculaires pour qu’une société puisse se permettre de les laisser faire faillite, il convient à mon sens, comme y invite l’ancien banquier central américain Paul Volker, de faire le nécessaire pour que ne perdure pas cette configuration du secteur bancaire où la course à la taille permet finalement à une poignée d’institutions de disposer d’un avantage « informationnel » qu’elles utilisent à leur profit en mêlant de façon inextricable le « service du client » à leurs prises de position spéculatives sur les marchés.

Point positif, ces procès élèvent le niveau de compréhension par le public des enjeux associés aux modalités de fonctionnement des marchés financiers et des stratégies qu’y déploient les différents acteurs. Il n’en reste pas moins que l’asymétrie de l’information reste aujourd’hui la règle du jeu sur les marchés : loin d’être le lieu de découverte d’un prix d’équilibre prenant sens au plan macroéconomique, ils s’avèrent être l’espace où s’affrontent, de façon très violente, les intérêts d’acteurs financiers obnubilés par la rentabilité à court terme.

ProjetQue pensez-vous du drame du golfe du Mexique ? >

Frédéric Baule – Nous sommes tous frappés par les images et pensons d’abord pollution, au point d’oublier qu’il y a eu mort d’hommes. Comment faire en sorte que personne ne perde sa vie sur son lieu de travail ? Comment s’assurer que cela ne puisse se reproduire dans le cas particulier des plateformes offshore ? > J’espère simplement que les différentes auditions qui auront lieu ne mettront pas en évidence un lien de cause à effet entre programmes d’amélioration de la rentabilité d’une entreprise et prises de risque technique incontrôlées.

Comme à la Société générale, comme chez Goldman Sachs, le dossier BP nous alerte sur la taille des entreprises opérant à l’échelle de la planète : tout se passe comme si plus aucun Pdg d’organisation de ce type n’était aujourd’hui en mesure de certifier à ses actionnaires qu’il sait ce qui se passe au jour le jour dans sa « boutique ». Pis, trop occupés à « faire le travail de Dieu » (Goldman Sachs !), ils semblent en arriver à ne plus avoir de lien à la réalité que connaissent les simples mortels que nous sommes. À quelle capacité compassionnelle, à quelle hospitalité nous renvoient-ils, en parlant bonus après Kerviel, ou en assistant à une régate de yachts de luxe au retour du golfe du Mexique ? Les accumulations de pouvoir et de richesse conduisent-elles inexorablement à se déconnecter du réel ? >

Pour ne pas être perçues comme de simples prédateurs de biens communs au profit de quelques-uns, les entreprises ont encore beaucoup à faire en matière d’acceptabilité. Et ceci passe inévitablement par une éthique du management.

ProjetAvez-vous eu l’occasion de participer à la réflexion autour de la régulation des marchés financiers ? >

Frédéric Baule – Dans mon métier, on a en quelque sorte le devoir de s’interroger en permanence sur les modalités de fonctionnement des marchés, et la pertinence de ces marchés pour les acteurs économiques qui en sont tributaires. Mais les lieux pour en parler ne sont pas nombreux, voire inexistants.

J’ai eu pour ma part la chance de rencontrer un certain nombre de personnes, autour de la chaire Éthique et Finances de l’Institut catholique, qui m’ont permis de rassembler et commencer à structurer quelques réflexions sur mon univers professionnel.1 Au sein de mon entreprise a émergé le besoin d’articuler un discours cohérent sur la façon dont nous pouvions rendre compte de l’évolution des cours du pétrole. Dans un contexte où le politique se saisissait du sujet – par voie de discours ou de presse, dans l’enceinte de quelque forum expert international, ou dans le cadre du G20 –, il importait pour nous de contribuer à ce que la réalité de nos marchés puisse être appréhendée dans toute sa complexité par les différentes instances appelées à en traiter. J’ai ainsi pris part à un groupe de travail sous la présidence de Jean-Marie Chevalier.2 Un rapport avec 22 propositions a été remis il y a quelques mois à Christine Lagarde, et la ministre semble s’y être appuyée dans ses prises de position en juin 2010, peu avant la réunion du G20 au Canada.

ProjetQue pensez-vous des efforts (et des résistances) pour une meilleure régulation des marchés ? >

Frédéric Baule – Comment réguler un marché quand on ne sait pas comment il fonctionne, et que l’on dépend des acteurs de ce marché pour apprendre comment il est censé fonctionner ? > L’asymétrie de l’information à propos des marchés affecte en premier lieu les instances supposées en assurer l’intégrité (dès lors que l’on ne croit pas à l’autorégulation de l’économique par lui-même). C’est aussi une question de moyens, pour accéder aux informations comme pour les exploiter avec pertinence.

Dans de telles conditions, organiser la résistance au changement, par une activité de lobbying, reste assez simple : quand on ne connaît rien à la pratique des choses, comment ne pas croire, par exemple, les représentants d’entreprises européennes consommatrices d’instruments dérivés, qui mettent en avant les coûts supplémentaires que telle réglementation viendrait leur imposer, comme l’utilisation systématique de chambres de compensations, menaçant ainsi leur compétitivité hors d’Europe ? >

En supposant ce handicap surmonté, comme on peut l’espérer par exemple pour la commission américaine ad hoc (la CFTC) qui est en quelque sorte leader sur les questions de matières premières étant donné son ancienneté parmi les régulateurs de ces marchés, encore faut-il qu’il y ait une volonté politique. Et clairement, c’est seulement lorsque ne rien faire est perçu comme susceptible d’affecter ultérieurement les intérêts économiques des électeurs, que le politique se met en mouvement. Taxer les banques ? Oui, parce que cela évitera de faire payer la prochaine crise par les électeurs. (Et parce que les États ont besoin de cash !) Réduire les subventions sur les prix pétroliers dans les pays émergents ? Oui, parce que la théorie veut que cela fasse disparaître toute demande indue, et s’avère donc favorable à une détente des prix, au bénéfice de ceux qui en consomment déjà, et votent…

Pour ce qui est des marchés de dérivés au sens large, nous avons cependant une chance : l’expertise existe parmi les régulateurs, et ceux-ci ont appris à inscrire leur action à l’international dans une durée qui, souvent, dépasse celle de leurs donneurs d’ordre politiques.



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1 / Cf. Vingt Propositions pour réformer le capitalisme (dir. G. Giraud & C. Renouard, Flammarion, 2009).

2 / Rapport sur la volatilité des prix du pétrole http://www.economie.gouv.fr/services/rap10/100211rapchevalier.pdf >


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