Une revue bimestrielle, exigeante et accessible, au croisement entre le monde de la recherche et les associations de terrain.
Une belle étape : le n°300 de Projet, et bientôt le centenaire de la revue (qui ne portait pas encore ce nom). Nous avons choisi d’en faire une invitation à poursuivre quelques objectifs.
- Invitation à partager. Jean Lebrun nous associe à son plaisir de faire de la radio et nous incite à parler, à considérer l’autre en vérité. Pour nourrir une culture du dialogue.
- Invitation à réfléchir sur l’acte d’écrire spécialement dans Projet. Deux auteurs fidèles expliquent comment ils s’impliquent et engagent leurs propres convictions dans l’écriture. La liberté des auteurs a pour corollaire leur souci de respecter une tradition qui donne une part de sa légitimité à la revue. Et chacun de nous peut s’interroger sur sa lecture aujourd’hui : gratuite, documentaire, utilitariste peut-être, ou lecture qui soutient dans l’action ! Pour relier analyse et références personnelles.
- Invitation à se projeter dans l’avenir : objectif 400 pour Projet ! En attendant, ce n’est pas par hasard que nous consacrons le dossier aux « ressources d’un avenir durable ». Le terme anglais, sustenable, me paraît plus proche de l’action à mener à long terme. La lecture des journaux au retour de vacances apporte son lot de catastrophes – sécheresse en Ukraine quand la mousson ravage le Sud-est asiatique – avec des conséquences pas toujours attendues (celles du dernier séisme au Japon sur une centrale nucléaire). Si le développement durable mobilise des militants et fait rêver, il reste du travail pour construire un avenir en commun – « devise » inscrite sur notre couverture.
- Invitation à s’engager. Trois jeunes citoyens sont au centre du Cahier de ce numéro. Ils témoignent de leur entrée en politique, à l’occasion de la campagne électorale du printemps dernier. Pour construire ensemble la société, les jeunesses dans leur diversité représentent notre « avenir au présent » : c’est le thème de la session de formation que propose le Ceras en 2008. Pour renforcer la démocratie.
Mais une revue doit aussi être un lieu de débat. Notre site wwww. ceras-projet. com est ouvert aux lecteurs. Pour la rédaction, cela signifie oser aborder les questions difficiles et résister aux idées reçues ou à la mode, veiller à une plus grande solidarité, au plus près comme au plus loin.
Françoise Terrel-Salmon, 22 août 2007
En ce qui concerne les Marocains, peut-on parler de diaspora ?On assiste à une mondialisation de plus en plus importante de la migration marocaine. On compte plus de 1,8 million de Marocains inscrits dans des consulats à l’étranger. Ils résident tout d’abord dans les pays autrefois liés avec le Maroc par des accords de main-d’œuvre (la France, la Belgique, les Pays-Bas), mais désormais aussi, dans les pays pétroliers, dans les nouveaux pays d’immigration de la façade méditerranéenne (Italie et ...
Faut-il expurger la Bible ou y lire l'histoire d'une Alliance qui ne passe pas à côté de la violence des hommes ? Les chrétiens sont souvent gênés par les pages violentes des deux Testaments de la Bible. Regardons la Bible telle qu’elle est : un livre à l’image de la vie, plein de contradictions et d’inconséquences, d’avancées et de reflux, plein de violence aussi, qui semble prendre un malin plaisir à multiplier les images de Dieu, sans craindre de le mêler à la violence des...
Depuis les années 1970 et plus encore depuis la vague #MeToo, il est scruté, dénoncé et combattu. Mais serait-il en voie de dépassement, ce patriarcat aux contours flottants selon les sociétés ? En s’emparant du thème pour la première fois, la Revue Projet n’ignore pas l’ampleur de la question.Car le patriarcat ne se limite pas à des comportements prédateurs des hommes envers les femmes. Il constitue, bien plus, une structuration de l’humanité où pouvoir, propriété et force s’assimilent à une i...
