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Pourquoi Projet déménage (éditorial)


Novembre a nourri notre réflexion. Sans que ce soit prévu, le dossier de Projet, consacré aux injustices sociales, illustrait bien les racines d’une révolte latente et le décalage entre le sentiment d’injustice et la capacité d’agir, les épreuves des jeunes en situation précaire, l’humiliation de ceux qui ont décroché. Bertrand Cassaigne y donnait, dans l’introduction du Cahier, un écho de notre installation récente à La Plaine Saint-Denis, portant l’attention entre autres sur les projets de ville et les mixités nouvelles. L’éditorial annonçait aussi notre projet de consacrer en 2006 un dossier au logement, question centrale dans une politique à mener en direction de ces territoires que l’on dit « sensibles ».

Dans le numéro de mars, Projet interrogera les acteurs des plans locaux d’urbanisme, dont le rôle est primordial pour changer la ville. Nous reviendrons aussi sur les mesures sociales et politiques (loi sur l’état d’urgence) décidées pour« résoudre la crise ».

Ce qui est arrivé chaque nuit pendant près d’un mois et qui pourrait arriver à nouveau demain nous renforce dans l’idée qu’une politique menée dans l’urgence risque l’échec si elle n’est pas précédée d’une réflexion approfondie. Projet, revue vivante dans un territoire en devenir, doit poursuivre son travail d’explicitation des situations sociales, des inégalités plus ou moins visibles, des enjeux politiques, adossé au discernement de ceux qui s’engagent dans la construction d’une société plus humaine.

Mais notre déménagement renforce la précarité économique de la revue. Certes, Projet a trouvé son autonomie. En termes financiers, cela signifie une plus grande austérité, et la nécessité d’élargir notre lectorat. En cette période de vœux, il me prend de rêver que chaque abonné offre un abonnement nouveau, à un ami ou un inconnu…

Merci de votre aide et bonne année 2006 !

Françoise Terrel-Salmon


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