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Edito


Refondation. Après la rédaction d’une Constitution, la mise en œuvre de l’élargissement à 25, l’élection d’un nouveau Parlement et, enfin, le changement de Commission, un nouveau chantier s’ouvre pour l’Europe. L’époque d’hier, celle de Delors, est finie. Fondamentale pour préparer le redémarrage d’aujourd’hui, la méthode qui a remis l’Europe en mouvement s’avère impraticable à 25. Comment continuer à penser que des consensus pourront se bâtir par voie de concertation entre Conseil et Commission pour être soumis ensuite à l’approbation des peuples européens, dûment informés que le texte obtenu est le meilleur possible ? On souhaiterait que cette manière de faire soit toujours efficace, mais les présupposés en sont incomplets.

A 25, il faut à la fois construire plus de « communauté » entre les peuples et engager plus de politique. Les préjugés et les méfiances continuent de prévaloir entre le Nord et le Sud, entre l’Ouest et l’Est. Nous nous voyons autant comme compétiteurs que comme rameurs associés sur le même bateau. Nous nous sommes construit nos identités nationales en puisant certes dans un patrimoine commun, tout en le remodelant « contre » celui de nos voisins. Et quand nous invoquons ce qui pourrait rassembler, la civilisation européenne, c’est encore pour en proposer des interprétations divergentes. Les brassages, les échanges, déjà importants dans les entreprises, restent à développer et à démocratiser pour ce qui touche à la culture ou à l’éducation.

La deuxième exigence est politique. En France, les partis ont toujours du mal à se défaire de leurs étroitesses nationales. Le débat doit devenir européen. Sur bien des sujets comme la recherche, la protection sociale, le commerce, les délocalisations, nous devons trouver les moyens d’enrichir ce débat par la confrontation entre citoyens de pays différents, Polonais et Tchèques, aussi bien que Portugais, Italiens ou Français. Ici encore, il faudra apprendre à nous dire d’où nous venons, où sont nos intérêts pour rechercher ensemble un plus grand bien commun.

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