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Dossier : Marché, acteurs et règles du jeu

Conclusions


A quoi comparer le jeu des acteurs dans le marché de l’économie mondiale ? Peut-être à une salle de classe rassemblant une multitude d’élèves auxquels on demande de réaliser les pièces d’un jeu de dominos. Chaque élément comporte deux faces, avec des nombres de 1 à 6. Une fois assemblés, ceux-ci peuvent former une chaîne complète et unique. Pour cet exercice on invite chaque élève à choisir deux figures en se mettant d’accord avec deux comparses qui reproduisent chacun l’une des figures sur sa pièce.

Après un temps d’explications, le brouhaha s’instaure. Les élèves discutent entre eux, parfois en groupes, à plusieurs. L’un ou l’autre meneur, par sa force de conviction, par sa position dominante ou par des arguments de raison, essaye de structurer la discussion, le choix de motifs. Puis tous se mettent au travail. A la fin de la matinée, ils se rassemblent et construisent leur chaîne. Mais là, surprise : les dominos assemblés forment plusieurs boucles et non pas une seule comme ils en avaient l’intention. Pourtant, ils ont bien respecté les règles du jeu. Chacun a construit son domino avec deux figures en s’étant mis d’accord avec deux camarades. Aucun n’avait anticipé ce résultat. Tous les élèves ont joué côte à côte le même jeu mais ils n’ont pas participé à la même partie.

Un visiteur de Manhattan éprouve une impression analogue à celle de l’observateur de la salle de classe. Dans ce microcosme où tous les pays du monde se trouvent représentés, tout le monde participe-t-il au même jeu économique ? Pour tous, les dominos sont les mêmes : un même dollar s’échange à Wall Street, dans China Town ou à Harlem. Mais les circuits économiques sont probablement indépendants. Les uns se déplacent en limousine, fréquentent les restaurants de luxe, s’habillent chez les grands couturiers. Les autres voyagent en métro, portent une chemise fabriquée pour un dollar à l’île Maurice. Une part des circuits est visible, formelle, légale, une autre est cachée, informelle, clandestine, peut-être mafieuse. Comme dans la salle de classe, il y a des règles ou des manières de faire choisies, d’autres écrites et imposées qui permettent au jeu de se dérouler.

Au terme de ce dossier, on a l’envie de se demander quelles règles, électives ou structurelles, permettraient de réduire le nombre de circuits économiques, de donner à chacun davantage de place ou de possibilité d’intégrer dans le jeu ? En posant cette question, on pense évidemment non pas seulement aux limites de Manhattan, mais à l’ensemble de l’économie mondiale.

Des règles « électives »

Les premières de ces règles résultent de l’intérêt bien compris des acteurs. Ainsi l’actionnaire, qui ne se contente pas d’un profit immédiat mais souhaite en bénéficier aussi pour l’avenir, porte-t-il le souci d’une croissance durable de l’entreprise, il souhaite la préservation des savoir-faire, l’intégration progressive d’une main d’œuvre à la fois mobile et qualifiée. De même, l’investisseur « socialement responsable » pourra influer sur la marche même du capitalisme. Il contribue utilement au vivre ensemble. Ces règles décrites par Etienne Perrot ou Daniel Michel rendent possible l’intégration des acteurs les plus divers dans le jeu économique. Elles sont comme la synthèse d’une théorie et d’une pratique : fruit d’une réflexion critique sur des manières de faire, comme peut l’être l’éthique du management. Elles contribuent sans nul doute à transformer le jeu économique. Dans le contexte de la mondialisation, elles se heurtent cependant à trois obstacles.

Aujourd’hui, le premier débat est celui de la prise en charge des externalités dont le poids pèse sur l’environnement social ou écologique. Les négociations pour l’ouverture d’un nouveau « round de négociations » à l’OMC butent précisément sur ce point. Dans de nombreuses situations, l’industrie et l’agriculture ont exploité une part du patrimoine naturel, détériorant parfois les sols ou l’atmosphère avec des pollutions chimiques aux effets à long terme. Elles rejettent des déchets, à charge pour la collectivité de les résorber. Aux Etats-Unis, la pratique est courante d’abandonner, sans décontamination, les friches industrielles. L’ancienne gouverneur du New Jersey avait lutté contre elle efficacement. D’autres coûts sociaux sont renvoyés à la collectivité. En France, c’est le cas des formations initiales et continues dont une faible part est à la charge des entreprises mais dont celles-ci bénéficient amplement. A moins de rendre obligatoire la prise en charge de ces coûts sous forme de taxe, un droit à polluer par exemple, la logique entrepreneuriale n’a aucune raison de les intégrer.

Le second obstacle provient de la difficulté des acteurs à disposer des informations nécessaires à leur prise de décision. La volonté des investisseurs d’imposer des choix éthiques se heurte en effet à l’opacité, pour un témoin extérieur, des choix industriels et de fabrication. Les délocalisations récentes et la fluidité des projets souvent transitoires rendent illusoires un contrôle de l’information. L’actionnaire demeure tributaire des politiques de communication des entreprises mais aussi des intermédiaires financiers. Le développement de « labels sociaux », à un échelon international et sous l’égide d’organisations comme le BIT, pourra-t-il répondre en partie à cette critique ?

La focalisation sur ces règles implicites peut laisser penser que toutes les motivations sont d’ordre « rationnel ». Rappelons cependant que la compétition économique est source de violence et qu’elle est susceptible d’engendrer des réactions de peur, de panique, réactions qu’un rappel à la raison ne suffit pas toujours à contrôler. Au sein des marchés boursiers, les opérateurs financiers, fortement intégrés, sont entraînés dans des réactions en chaînes. Il appartient souvent à des organismes publics de se montrer davantage capables d’assurer un suivi et de protéger contre les crises de liquidité et les déstructurations qu’elles engendrent. De façon plus classique, le choix de parents de se saigner pour éduquer un ou plusieurs enfants échappe au choix rationnel tel qu’il est présenté dans l’utilitarisme. A la rationalité « cohérente » et égoïste s’oppose un comportement « altruiste ». Comme le discute Amartya Sen, le choix irrationnel du père peut être réintégré dans le raisonnement comme une « externalité » que l’on fait porter à la famille, mais il peut aussi être vu comme un comportement irrationnel.

Des règles structurelles

A travers chacun de ces exemples apparaît l’importance d’organismes ou d’institutions – en particulier internationaux – susceptibles d’édicter des règles et d’instaurer une confiance indispensable à la tenue des échanges. Plus largement, le mouvement contemporain de globalisation et le développement d’un capitalisme « patrimonial » invitent à revisiter les questions de propriété, d’accès au capital financier mais aussi culturel et intellectuel.

L’Etat de droit figure parmi les conditions premières d’émergence du capitalisme. Paradoxalement, ce rappel nous vient d’un économiste péruvien s’interrogeant sur le triomphe du capitalisme à l’Ouest et sur ses difficultés dans les pays du Sud. Hernando de Soto rappelle en effet que l’Etat de droit, notamment en ce qui concerne le droit économique et de propriété, a été imposé et non choisi parmi les acteurs économiques. En France, Colbert a largement contribué à son extension. Aux Etats-Unis, dans un espace ouvert à la colonisation, l’imposition de droits de propriété sur les terres ne s’est faite que progressivement, au moyen de compromis permettant de faire prévaloir le droit sur le fait accompli, de l’installation et la mise en valeur d’une terre encore vierge. Dans ce processus, l’institution judiciaire se chargeant de régler les litiges, a conquis ses lettres de noblesse. L’instauration de titres de propriétés a permis le développement des échanges et des transactions.

Aujourd’hui, les projets économiques internationaux, associés à une « clôture » du monde, soumettent l’extension du droit à de nouveaux défis. Faut-il laisser de grandes firmes breveter des savoir-faire ancestraux et traditionnels ou au contraire protéger ces derniers ? Quel droit de la pêche organiser au sein de l’Union européenne et vis-à-vis de pays tiers pour préserver des ressources déjà fortement amoindries ? Mais aussi, comment empêcher le développement de zones de non-droit ou de moindre droit où le déplacement et la mobilité des capitaux ne sont guère soumis à contrôle ?

Dans un contexte économique qui renforce le pouvoir associé à la détention du capital, il peut être aussi nécessaire de revenir sur les règles qui en régissent l’acquisition. La société qui semble s’éloigner de nous à grands pas assurait une double forme de redistribution par le salaire et par les prestations sociales garanties par l’Etat-providence. La société patrimoniale qui s’annonce lui substitue le capital, à la fois garant de revenus, mais de plus en plus synonyme d’entrée dans les échanges économiques et par là de capacités à agir. Comme le rappelle Jean-Yves Calvez, « on parle aujourd’hui du droit de propriété comme faisant partie des droits de l’homme et on le décrit comme un droit de tout homme “à” la propriété. Mais comment honorer ce droit, bien plus exigeant que le droit pour le propriétaire effectif d’être garanti couramment contre le vol ou l’intrusion dans sa propriété qui est le droit “de propriété” au sens le plus ancien ? Nécessairement par des mesures d’égalisation et de correction des chances en matière de propriété au sens le plus ancien ? 1 » L’auteur suggère des mécanismes de redistribution patrimoniale mis en œuvre soit par les pouvoirs publics, soit par les entreprises.

Mais l’acquisition du capital, condition d’entrée souvent rappelée, ne peut être envisagée seulement sous l’angle financier. Ainsi que le souligne Amartya Sen, une double perspective anthropologique doit être considérée. D’une part, l’homme aspire à agir et à transformer le monde mais, d’autre part il aspire aussi à la liberté : « La liberté peut être jugée précieuse non seulement parce qu’elle permet d’accomplir des choses, mais aussi de par sa propre importance, au-delà de la valeur d’existence réellement atteinte 2. » Sous cet angle, les droits à posséder s’élargissent et doivent s’entendre de manière dynamique. Il importe non plus d’assurer à chacun un accès au seul capital économique. Il faut y joindre un accès au capital culturel et intellectuel. Dans tous les cas, les règles n’ont pas pour but premier de faciliter « la possession » ou « l’avoir », mais de soutenir la capacité à agir et la liberté en acte.

De nouvelles relations entre l’Etat et l’économie

Action et liberté renvoient aux sphères politique et économique, et à leurs interrelations. Dans le cadre de la globalisation, l’élargissement des territoires économiques force à les réexaminer. Une relative indépendance entre les sphères nous apparaîtra, à nous, Occidentaux aussi bien historique que nécessaire. Pourtant, celle-ci n’a jamais été absolue, bien au contraire. Plutôt que d’envisager les figures historiques qui devront naître, il s’agit de réfléchir aux inflexions qui pourront les sous-tendre.

Autonomie mais non indépendance. Dans la tradition de Montesquieu et de l’indépendance des pouvoirs, le philosophe américain Michael Walzer ambitionnait dans son livre Sphères de justice « de décrire une société dans laquelle aucun bien social ne sert ou ne peut servir de domination ». Cette conception est sans doute fortement inscrite dans l’histoire de nos pays. Ainsi, l’économiste Robert Heilbroner attribue-t-il le développement du capitalisme, distingué de la relative stabilité des sociétés traditionnelles et féodales, et même son accélération à la constitution du groupe social des bourgeois en Angleterre, en France ou aux Etats-Unis. En se retirant dans la sphère économique, ce groupe s’est délibérément affranchi d’ambitions politiques, entrant décidément dans une logique d’accumulation. Ainsi la capacité d’agir de l’homme s’est-elle fortement développée. Mais dans le même temps, un régime démocratique, placé sous le signe de la liberté, a vu le jour grâce, en partie, à la naissance d’un espace public ouvert dans lequel le citoyen peut entrer indépendamment de sa richesse, de sa naissance ou de son mérite.

En rester à l’indépendance des deux sphères nous amènerait à une vue tronquée de l’histoire. Car « aujourd’hui la relation entre la Cité et l’économie a encore changé, cette fois-ci, c’est l’Etat qui a pris en charge les fonctions nécessaires pour protéger l’économie des conséquences d’un marché non régulé. Ces interventions ont commencé avec des problèmes aujourd’hui familiers comme l’assurance chômage et les retraites,

et maintenant ils prennent une direction nouvelle avec la protection de l’économie contre les incursions des forces de l’économie globales 3 ». Comme nous l’indiquait Olivier Dard, ce commentaire de R. Heilbroner s’appliquant aux Etats-Unis a aussi des résonances en France. Le choix de la stabilité monétaire, plus récent, peut-il longtemps se faire aux dépens des politiques économiques menées pour avancer un projet de société ?

Mais au-delà des politiques économiques nationales, c’est à l’échelle internationale que la relation entre les deux pôles appelle à être redéfinie. Le politique se trouve devant un double défi. D’une part, il s’agit d’ouvrir et d’élargir un espace public au sein duquel les attentes économiques des citoyens trouveront à s’aiguiser et se confronter. Jusqu’à présent, le poids des ONG mais aussi des organisations (patronales, syndicales et ouvrières) a contribué à façonner le débat. D’autres instances relais doivent naître, pour qu’au-delà des confrontations symboliques de Seattle ou de Nice, un véritable dialogue puisse se nouer. Seule cette voie donnera aux gouvernements la légitimité nécessaire à la mise en place des instances capables de réguler les concurrences internationales et de promouvoir une participation de tous au jeu économique. Si la voie d’un « gouvernement mondial » paraît trop lointaine ou totalitaire, comme le notaient Susan George et Erik Izraelewicz, de nombreuses questions restent encore en suspens. Les règles du jeu ont-elles besoin d’un arbitre ? Quelle est la place de l’instance administrative, de l’instance judiciaire ? Peut-il y avoir un garant de l’intérêt commun ? Sous quelle forme ?

D’autre part, il s’agit de trouver des voies nouvelles de prospective pour l’avenir de notre planète et de nos pays. Les gouvernements occidentaux ont une longue tradition de réflexion et de projets. L’élaboration de scénarios permettrait d’évaluer et de confronter les perspectives : comment les plus faibles, les moins éduqués, ont-ils leur place dans l’avenir des pays ? Comment les solidarités internationales continuent-elles de se nouer entre pays proches ? Entre pays plus lointains ? Quel partage des ressources entre les générations ?



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1 / Jean-Yves Calvez, Changer le capitalisme, Bayard-éditions, Paris, 2001, p. 94.

2 / Amartya Sen, Ethique et économie, Puf, philosophie morale, Paris, 1993, p. 57.

3 / Robert Heilbroner, 21 st Century Capitalism, WW Norton and Company, New York et Londres, 1993, p. 78 (traduction PML).


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